Le Ministre Alamine Ousmane Mey
Le Ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Alamine Ousmane Mey (A.M), apprécie la réunion sur la diversification économique qui a recommandé des financements pour la recherche et le développement. Lire son interview à André Gakwaya de l’Agence Rwandaise d’Information (ARI-RNA):
A.M – Tout d’abord, il y a lieu de se féliciter pour avoir pu regrouper plus de 22 pays, plus de 250 délégués, experts, hauts fonctionnaires de compétences variées pour réfléchir ensemble pendant quatre jours. Et vous imaginez qu’une si forte concentration de connaissances ne peut qu’aboutir à des recommandations de la taille de ce que nous attendons tous dans notre continent et spécifiquement en ce qui concerne l’Afrique de l’Est et l’Afrique Centrale.
Le Ministre Alamine Ousmane Mey entouré des Directeurs des Bureaux sous-régionaux ECA en Afrique Centrale et de l’Est: Jean-Luc Mastaki et Andrew Mold
Deuxième chose que je voulais dire, c’est sur la thématique. Elle porte sur la recherche et l’innovation dans le but d’accélérer la diversification économique. Il vous a certainement été rappelé à plusieurs reprises la fragilité de nos économiques, parce qu’elles sont faiblement diversifiées. Dans une dynamique portée par les Etats de la sous-région de l’Est et de l’Afrique Centrale, les propositions ont été faites pour renforcer premièrement le financement de la recherche et du développement. C’est la base de toute transformation structurelle, c’est la base de toute démarche d’industrialisation. Deuxièmement, il faut mettre ensemble les Etats pour mutualiser les efforts, les initiatives et tirer avantages des ressources naturelles qui sont liées à l’économie bleue. Les ressources naturelles qui proviennent de l’économie verte, mais pour lesquelles l’utilisation doit être rationnelle, réfléchie, structurée, et d’où l’importance de la recherche et innovation. Nous avons été honorés d’avoir ces réflexions-là qui ont permis d’aboutir à des propositions de groupe de travail qui vont poursuivre les discussions, et surtout nous voulons penser que les démarches qui visent à diversifier les économies, à intégrer davantage les économies vont connaître une accélération, une implication beaucoup plus profonde et large de différents pays qui ont ensemble comme conviction l’importance de l’intégration régionale, d’un développement inclusif, d’une économie résiliente, et bien entendu l’émergence endogène portée par les richesses de l’environnement de notre sous-région. Autant de questions, me semble-t-il, ont bénéficié des réponses appropriées, autant de défis qui ont également connu des réponses structurelles, et nous souhaitons dans la perspective des échanges qui auront lieu en 2025 au Gabon, continuer de renforcer ces liens, cette coopération, cette collaboration qui est le socle du développement inclusif voulu par le Président de la République S.E. Paul Biya du Cameroun et ses pairs d’Afrique Centrale et de l’Est qui partagent les mêmes objectifs et qui sont unis autour de l’UA dont l’objectif ultime est d’atteindre les objectifs de l’agenda 2063 de l’UA qui visent la prospérité dans la paix, qui vise l’opportunité qu’on doit offrir à chacun et à chacune de nos concitoyens. (Fin)