La Directrice du PAM à Kigali, Mme Edith Heines.
Le PAM bureau de Kigali appuie un programme qui fournit une alimentation à l’école à 3,3 millions d’enfants de l’école primaire et secondaire au Rwanda, selon la Directrice du PAM à Kigali, Mme Edith Heines.
« Nous bénéficions du soutien des autres gouvernements de cette coalition qui regroupe trente pays qui se distinguent par un leadership très fort et un ferme engagement. Nous avons besoin de partenariats public et privé pour aider ces programmes communément appelés « school feeding programmes » pour atteindre des niveaux plus élevés. Seulement le Rwanda a très peu d’aliments fortifiés en farine. Il faut travailler avec des partenaires avoir une farine fortifiée. On travaille ainsi avec des écoles pour fournir des aliments plus sains », a-t-elle indiqué.
Le PAM a donc pu renforcer la nutrition à l’école, éviter des abandons scolaires et atteindre même des performances au niveau des résultats scolaires. C’est une forme de protection qui a réduit la Covid-19. Malheureusement, le budget pour l’alimentation scolaire fait face à un obstacle de la hausse des prix des denrées alimentaires.
« De 2013 à 2019, il y a eu une augmentation du nombre d’enfants qui ont des repas grâce à des budgets nationaux, 80 % des élèves ont des repas à l’école. Alors que ce n’est pas le cas dans les pays moins développés où 60 millions d’enfants ne sont pas nourris à l’école », a rappelé la Directrice du PAM/ Rwanda.
Mme Corine, membre de la coalition Action pour les régimes alimentaires sains estime que cette coalition est la meilleure voie pour introduire une meilleure nutrition sur le continent.
« Nous avons introduit cette coalition pour nourrir de façon saine les enfants. Il y a des actions à tous les niveaux pour renforcer ces programmes. Des décisions sont prises pour renforcer les approvisionnements et le commerce des aliments, même au niveau du foyer, sur ce qu’il faut acheter. Seulement, il n’y a ni coordination, ni uniformisation. S’il y a une coordination suffisante et une bonne orientation, il y aura une équité et un impact sur les bénéficiaires. Il faut donc un leadership et une vision partagée, en conformité avec le Sommet onusien sur les systèmes alimentaires. L’on aura une synergie pour accélérer l’élan et les progrès. Il faut des solutions transversales pour mener un changement. Cela exige l’action du gouvernement, de la société civile, et même du secteur privé Il faut un système qui élimine des actions fragmentées. Il faut repenser le système. La crise climatique s’aggrave. Il nous faut travailler ensemble en mettant en avant la prospérité », a dit Mme Corine.
De g.à d.: Dr Klaus Kraemer, fondateur de Sight and life, et Dr Francesco Branca, Directeur de la Nutrition et Sécurité alimentaire à l’OMS Genève
Pour Dr Klaus Kraemer, fondateur de Sight and life, l’important est de se concentrer sur les micronutriments, créer beaucoup de variétés, se concentrer sur un meilleur apport en vitamines et améliorer le retard de croissance chez les enfants.
« Le Rwanda et l’Allemagne sont des exemples dans ce modèle. C’est cela aussi créer un nouveau modèle d’affaires pour avoir des œufs sur le marché. L’on doit impliquer ici des entrepreneurs. L’on crée des poulaillers par assistance technique, avec un accent sur la consommation par des femmes et des enfants. Ceci a porté des fruits au Brésil et en Ethiopie. En Ethiopie, on a créé 225 fermes pour avons 11 millions d’œufs. Nous avons établi des partenariats de formations. Nous avons un système de bourses pour appuyer ceux qui s’y lancent », a dit Dr Klaus.
Dr Francesco Branca, Directeur de la Nutrition et Sécurité alimentaire à l’OMS Genève a souligné que la santé demeure une priorité, mais que 800 millions de personnes dans le monde souffrent de l’insécurité alimentaire, pendant que la crise du Sahel et la Corne de l’Afrique sont la cause du retard de croissance chez les enfants. L’important est de se tourner vers des produits transformés. Dix pays africains ont opté de lutter contre l’obésité. C’est une politique soutenue par l’OMS qui se focalise sur la fortification alimentaire.
Dr Francesco Branca note que le coût élevé de la malnutrition privilégie une riche biodiversité, qui est excellente, parce que variée.
« Il faut agir vite, car il y a une forte prévalence de la malnutrition qui touche beaucoup de femmes et d’enfants. Il faut encourager des cultures riches et des nutriments, des légumes et des fruits riches, des cultures vivrières, des ruminants, des jardins potagers communautaires pour avoir des légumes toute l’année, des jardins potagers à l’école, privilégier la biodiversification grâce à des aliments qui ont apport nutritionnel élevé », a-t-il dit. (Fin)