Le Parlement du Rwanda accueillera la 145e Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) et ses réunions connexes à Kigali du 11 au 15 octobre. Plus de 1 000 délégués, dont une soixantaine de présidents et vice-présidents de parlements, y sont attendus.
L’Assemblée sera placée sous le thème Égalité des sexes et parlements sensibles au genre : moteurs du changement pour un monde plus résilient et pacifique. L’UIP facilitera les échanges sur les bonnes pratiques qui permettent de rendre les parlements plus sensibles au genre et encouragera les parlements à s’engager à prendre des mesures porteuses de changement.
Le Rwanda fait figure de pionnier en matière d’égalité des sexes au parlement. En 2008, la Chambre des députés du pays a été le premier parlement national élu à compter davantage de femmes que d’hommes. Avec une proportion de femmes parlementaires de 61,25 % à l’heure actuelle, bien supérieure à la moyenne mondiale de 26,4 %, le Rwanda figure depuis des années en tête du classement mensuel de l’UIP concernant le pourcentage de femmes dans les parlements nationaux.
Le Rwanda a également un parlement relativement jeune : la moitié de ses députés ont moins de 45 ans, soit une proportion bien supérieure à la moyenne mondiale de 29,85 % également observée par l’UIP.
L’UIP continue de promouvoir la parité hommes-femmes et la participation des jeunes à ses Assemblées et réunions, en appliquant à la fois des mesures incitatives et des sanctions en vue de favoriser l’inclusion au sein des délégations parlementaires. Cette démarche produit des résultats tangibles. Aujourd’hui, plus de 35 % des parlementaires qui participent à l’Assemblée de l’UIP sont des femmes, contre 7 % en moyenne en 1978. Près de 25 % des parlementaires présents aux Assemblées et réunions ont moins de 45 ans.
Des délégations de quelque 120 parlements, dont des délégations de haut niveau de la Fédération de Russie et de l’Ukraine, sont attendues à Kigali. Le Groupe de travail de l’UIP pour la résolution pacifique de la guerre en Ukraine se réunira pour donner suite à sa première mission effectuée à Kyïv et à Moscou. Il présentera à l’ensemble des participants les résultats de sa mission et les prochaines initiatives envisagées.
L’objectif du Groupe de travail – dirigé par M. Ali Al Nuaimi (parlementaire des Émirats arabes unis) et composé de huit parlementaires de premier plan – est d’étudier les solutions parlementaires possibles en vue de contribuer à mettre fin à la guerre en Ukraine. Son action vise à compléter les initiatives de paix en cours aux niveaux gouvernemental et de l’ONU.
L’Assemblée examinera également les mesures que peuvent prendre les parlements sur la question des migrations internationales et les moyens de mettre fin à la traite des êtres humains et aux violations des droits de l’homme, y compris celles commanditées par les États.
Parmi les autres questions à l’ordre du jour figurent la dégradation de l’environnement et ses effets sur la prolifération du terrorisme, l’impact de la guerre et des atrocités sur les populations civiles, la guerre et les changements climatiques en tant que menaces pour Ia sécurité alimentaire mondiale, et la situation des droits de l’homme des parlementaires. (Fin)