Le Premier Forum de Business entre les pays européens et le Rwanda se tient à Kigali pendant deux jours et il se donne l’ambition de drainer des investissements européens vers le Rwanda et les pays africains.
Pour le Premier Ministre Edouard Ngirente, ces investissements vont dans des secteurs porteurs comme l’agrobusiness, la construction, les mines, l’ICT. Ils permettent la création d’emplois et de la croissance dans le pays.
« Le Rwanda deviendra ainsi une plaque tournante du commerce et des investissements. L’on pourra créer des aliments nutritifs qui combattent la malnutrition. L’on produit déjà des automobiles comme les marques VW. On renforce l’innovation au service des populations », a-t-il indiqué.
Selon l’Ambassadrice de l’UE au Rwanda, Belen Calvo Uyarra, pour la première fois, l’UE et ses États membres ont réuni des entreprises de l’UE et du Rwanda afin d’explorer les opportunités d’investissement et de commerce, de promouvoir les partenariats et d’investir dans l’emploi et la croissance au Rwanda. Ce Forum des entreprises représente une nouvelle étape dans le partenariat solide de longue date entre l’UE et le Rwanda.
« Le Rwanda et l’UE travaillent ensemble pour relever les défis mondiaux actuels tels que le changement climatique, la protection de l’environnement ou la réponse à la pandémie. Au niveau bilatéral, l’UE, ses États membres et les institutions financières européennes – soutiennent, en tant que Team Europe, la Vision 2050 du Rwanda, son programme de transformation et ses aspirations à devenir un pays à revenu intermédiaire d’ici 2035. Team Europe, en partenariat étroit avec le secteur privé de l’UE, aide le Rwanda à se préparer à la fabrication nationale de vaccins, à la fois pour protéger la santé et développer un nouveau secteur de croissance à valeur ajoutée. Nous nous engageons activement sur l’éducation, les compétences et les emplois décents pour les jeunes à l’ère numérique. Nous soutenons une agriculture résiliente au climat connectée aux marchés régionaux et européens, une urbanisation durable, promouvons la gouvernance économique et cherchons à accroître le commerce et les investissements. Avec ce premier Forum des affaires UE-Rwanda, nous aspirons à impliquer de manière significative le secteur privé dans la transformation économique du pays, dans le développement économique et social du Rwanda, conformément à la vision et à l’agenda du gouvernement », a-t-elle indiqué.
Elle ajouté : « L’Union européenne est la plus grande source d’investissement direct étranger au Rwanda, avec des investissements d’une valeur de 210 millions de dollars américains enregistrés en 2022 et le deuxième partenaire commercial. Nous pensons que nous pouvons et que nous devons faire plus ensemble pour attirer les investissements européens au Rwanda et accroître les échanges. Et c’est ce que les gouvernements nous ont demandé. Commençons maintenant à le réaliser. 150 entreprises européennes, plus de 200 entreprises rwandaises, plus de 500 participants, 100 panélistes, le Forum des Affaires UE Rwanda est un lieu unique – une place – pour un dialogue de qualité entre le secteur public et le secteur privé de l’UE et du Rwanda. Le forum offrira également l’opportunité aux institutions financières européennes de se connecter et de dialoguer avec les banques commerciales rwandaises et d’explorer les opportunités de mobilisation des investissements. J’espère sincèrement que nous plantons aujourd’hui les graines d’investissements prospères ».
La DG de RDB, Clare Akamanzi, a dit que le Rwanda a besoin de création de plus d’emplois, de médicaments et de vaccins, et d’autres choses pour répondre aux besoins du pays.
« Les investisseurs qui arrivent ont besoin de marchés pour leurs capitaux et de gains. Ils ont besoin de travailler dans un environnement d’une sécurité durable, avec un cadre règlementaire cohérent et durable. Le Rwanda a mis en place ces structures qui servent de voies aux investisseurs afin de s’entendre vers d’autres pays africains », a-t-elle indiqué.
Elle a informé qu’en 2022, les pays de l’UE ont investi au Rwanda 200 millions d’euros. Alors que dans les cinq années précédentes, ces investissements ont atteint 900 millions d’euros. Aujourd’hui, on a de nouveaux investissements provenant de France, Pays Bas, Allemagne, Suède, République tchèque, Slovénie aussi. Si nous nous engageons à travailler davantage avec les investissements européens, leurs investissements doublent ou triplent », a rassuré le DG de RDB.
Pour Koen Doens, DG du Partenariat International de la Commission européenne, il est capital de renforcer le partenariat entre les pays de l’UE et le Rwanda et toute l’Afrique. C’est très important de répondre à cet intérêt qui correspond également aux attentes du Rwanda par rapport à nous en tant que partenaires.
« C’est donc pour cette raison là que nous avons décidé d’organiser pour la première fois, certainement pas pour la dernière fois, c’est le début d’une tradition d’un forum qui réunit le secteur privé européen déjà présent au Rwanda ou qui montre un intérêt au Rwanda avec le secteur privé rwandais. Et de le faire ensemble avec les autorités rwandaises et notamment RDB et le Gouvernement du Rwanda, ce qui nous permet de montrer comment l’intérêt que porte le secteur privé n’est pas seulement justifié, mais aussi accompagné. Le Rwanda est un pays qui, sur le plan macroéconomique, offre des opportunités. Ensuite, quand on voit à quel point ici on est accueillant pour le secteur privé, il suffit de voir le Doing business in Africa, le climat des affaires, la façon dont le Gouvernement a fait pour accueillir et accompagner les entreprises, il paraît évident qu’organiser un tel business forum était vraiment la chose à faire. Nous côté de l’UE, nous accompagnons cela avec des financements publics qui permettent à la fois de travailler sur un certain nombre de facteurs qui parfois seraient des obstacles à des investissements, notamment les risques, et c’est pour cela que nous avons des instruments financiers qui nous permettent d’utiliser l’argent public européen pour dérisquer, donc d’offrir des garanties à des intervenants financiers qui permettent à ces investissements d’avoir lieu », a-t-il noté. (Fin)