Le président Neva et la première dame Angeline Ndayishimiye arrivent au stade Ingoma de Gitega pour participer à la journée dédiée à la femme du CNDD-FDD, le 16 mars 2024
Le président burundais Évariste Ndayishimiye s’en est de nouveau pris au Rwanda et aux colons qui, selon lui, sont source de malheur pour les Burundais.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, il a affirmé que le Rwanda tient en esclavage certains Burundais à qui il apprend à « tuer seulement ». Pour M. Ndayishimiye, les seuls Burundais qui critiquent le régime CNDD-FDD sont les esclaves du Rwanda et des colons.
Le samedi 16 mars 2024, l’ancienne rébellion Hutu a célébré la troisième édition de la journée dédiée à la femme du parti présidentiel. Le président Neva, ancien secrétaire général du parti au pouvoir était l’invité d’honneur. Comme il a l’habitude de le faire ces derniers temps, il s’en est pris au Rwanda encore une fois.
« Qu’il est agréable de diriger un peuple content. Tous les Burundais sont maintenant très contents. Le seul Burundais qui ne l’est pas est celui qui a accepté d’être un esclave du régime rwandais. Il est le seul triste. Ceux-là qui sont utilisés par l’autorité rwandaise sont les seuls qui vivent dans la tristesse. C’est pourquoi je vous demande, vous Burundais de les appeler et leur dire ‘quittez ce lieu de tristesse et venez dans le pays de la joie’. Le Burundi est un pays où règne la joie », a déclaré M. Ndayishimiye dans la capitale politique Gitega.
Et de poursuivre « Quand tu arrives au Burundi, tu vois des gens joyeux. Je regarde sur les réseaux sociaux, ceux qui nous critiquent, tous les Burundais qui nous critiquent sont ceux-là qui sont maintenus en esclavage par l’autorité rwandaise qui les éduque à aller tuer leurs frères Burundais. C’est pourquoi je les appelle encore une fois pour qu’ils viennent dans le pays de la joie… ».
Les réfugiés burundais, le président Évariste Ndayishimiye les qualifie de « mendiants qui sont enragés et au service du Rwanda et des colons ».
Les colons, autre cible
Le président burundais estime que les colons ont tout fait pour que son pays ne se développe pas et la pauvreté qui se manifeste est le fruit de leurs actes.
« Ils nous ont empêché de continuer à forger alors que nous étions capables de fabriquer des houes…avant leur arrivée. Ils nous ont divisés en Hutus et Tutsis. Ils ont souillé notre culture en matière d’administration et d’économie », a-t-il chargé.
Se voiler la face
Celui qui dirige le pays le plus pauvre au monde et dont la dépréciation de la monnaie locale a atteint son paroxysme (un dollar américain = 5100 francs burundais sur le marché noir), a affirmé que 5 dollars américains équivalent à 100 francs burundais. M. Neva semble être très convaincu et y va avec des exemples à l’appui.
« Un avocat coûte 100 francs à Nyabihanga (province de Mwaro, centre du Burundi) et son prix aux États-Unis est de 5 dollars. N’est-ce pas que 100 francs burundais a une valeur de 5 dollars américains ? Que l’on ne vous mente pas », a-t-il calculé.
Rêves
Pour le président burundais « si notre pays continue sur le même rythme de développement, nous pourrions donner de l’aide aux autres pays dans quelques années ».
Une fois de plus, les membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD (Imbonerakure) ont été sollicités par le chef de l’État burundais qui a déclaré que « nous allons renforcer les entraînements paramilitaires des Imbonerakure ».
L’événement a vu la participation de certaines délégations africaines. (Fin)