Le président Kagame reçu à l’aéroport international de Maputo
Kigali: Le Président rwandais Paul Kagame a participé ce mardi 06 août à Maputo au Mozambique à la signature d’un traité de paix définitif entre le gouvernement et la RENAMO, ancienne rébellion devenue le principal parti d’opposition au Mozambique.
27 ans après la fin de la première guerre civile, il s’agit de la troisième tentative pour conclure une paix définitive entre les deux rivaux, la RENAMO n’ayant jamais totalement désarmé.
La RENAMO (Résistance Nationale du Mozambique) accusait le gouvernement de ne pas respecter ses engagements et maintenait une partie de ses combattants dans les montagnes du centre du Mozambique.
Cet accord met un terme à un long processus de négociations initié par le leader historique de la RENAMO, Alfonso Dhlakama, décédé en mai 2018, et intervient à quelques mois des élections générales prévues le 15 octobre.
Peu après l’accession à l’indépendance en 1975 de cette ancienne colonie portugaise, la RENAMO avait combattu le gouvernement dirigé par le Front de Libération du Mozambique (FRELIMO) durant 16 ans. Cette guerre civile, qui a fait un million de morts, a pris fin en 1992.
La RENAMO s’est alors transformée en parti politique après un accord de paix signé à Rome, qui a ouvert la voie à des élections multipartites en 1994. La RENAMO les a perdues et est devenue le principal parti d’opposition.
En octobre 2013, elle a déclaré la fin de l’accord de paix, après un raid de l’armée. Les hostilités ont alors repris de 2013 à 2016.
Un cessez-le-feu a été déclaré en 2016, suivi de négociations de paix. Malgré la fin de la guerre civile et sa transformation en parti politique, la RENAMO conservait une branche armée.
Fin juillet, l’ex-rébellion a entamé le désarmement de ses combattants dans le cadre de l’accord de paix. Quelque 5.221 membres de la RENAMO doivent remettre leurs armes au gouvernement. Certains d’entre eux doivent intégrer l’armée et la police nationale, d’autres être réinsérés dans la vie civile grâce à une aide financière.
La signature de l’accord intervient avant une visite en septembre du pape François qui devrait appeler à la réconciliation et à la paix. (Fin)