Le procès d’Emmanuel Nkunduwimye pour crimes de génocide perpétrés au Rwanda dans le secteur Gitega, district de Nyaurgenge en 1994, a débuté ce lundi à Bruxelles.
Emmanuel Nkunduwimye détenait un garage à Gakinjiro et c’est là qu’il avait érigé un barrage contrôlé par des miliciens pour arrêter et tuer des Tutsi appréhendés dans la proximité. Il tuait lui-même les Tutsi ou il les livrait à d’autres tueurs pour exécuter les victimes et les enterrer dans les terrains vagues du coin.
Parmi ses victimes figurent les enfants de Nyakayiro. Les rescapés de la colline du bourreau sont satisfaits de ce procès survenu après trente ans. C’est la preuve que les autres tueurs en cavale seront arrêtés un à un comme c’est le cas d’Emmanuel Nkunduwimye.
A été arrêté en Mars 2021 après une investigation lancée en 2007, le prévenu est né au Rwanda mais il jouit de la nationalité belge depuis 2005.
Le prévenu est accusé aussi de viols sur des femmes. Le premier jour du procès a été consacré à l’identification du prévenu. Aujourd’hui, c’est le jour des experts et des témoins prévenus de contexte pour présenter leurs témoignages. Ce procès est le 7ème en B elgique pour juger les crimes du génocide des Tutsi du Rwanda.
Derrière le procès d’Emmanuel Nkunduwimye, il y a l’ombre d’un autre dossier : celui de Georges Rutaganda, deuxième vice-président du comité national des interahamwe, condamné à la prison à vie par le Tribunal pénal international pour le Rwanda en 2003. Selon l’acte d’accusation, les deux hommes étaient très proches et basés, pendant le génocide, dans le complexe Amgar, présenté comme un QG des miliciens à Kigali.
À Arusha au TPIR, Emmanuel Nkunduwimye a témoigné en faveur de son ami Georges Rutaganda. Arrivé en Belgique en 1998, l’accusé est aujourd’hui conducteur de taxi. (Fin)