Markus Peiper.
By André Gakwaya;
Kigali: Le Processus de la Réunification d’Allemagne est un processus modèle pour d’autres pays qui émergent des conflits et qui construisent leur unité et leur démocratie, selon Markus Peiper, Chef du Département des Sites Mémoriaux et de la Culture de la Mémoire au sein de la Fondation Fédérale pour l’Etude de la Dictature Communiste en Allemane de l’Est.
«Notre fondation se penche sur l’histoire de l’opposition contre la dictature communiste en Allemagne de l’Est. Il s’agit de la révolution survenue en 1989 qui a abouti au changement du système qui a amorcé le processus de la réunification de l’Allemagne symbolisée par la chute du mur qui avait divisé le pays en deux. L’Allemagne de l’Est a connu une dictature sans élections, avec un seul parti. Des manifestations de plus de cent mille personnes dans les rues ont acculé le gouvernement à reconnaître qu’il avait perdu le pouvoir. Ce sont des revendications qui ont secoué au même moment la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie où les dictatures sont tombées une à une», a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos lors d’une conférence au cours de laquelle il a expliqué l’importance d’une Exposition relatant le processus de la réunification de l’Allemagne et qui est dressée dans les bureaux de l’ONG FES à Nyarutarama. Des gens peuvent visiter cette Expo dans les prochaines quatre semaines durant les heures de travail.
C’est le 03 Octobre 1989 que le processus de réunification de l’Allemagne s’est amorcé. En Mars 1990, il y a eu des élections libres et la création d’un Parlement démocratique, qui a consacré l’Unité de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest. En même temps s’est poursuivie l’organisation économique et sociale du pays, qui compte aujourd’hui 82 millions d’habitants.
Interrogé sur les compensations qui ont été versées aux pays que l’Allemagne avait attaqués et détruits, Pieper a dit que l’Allemagne a versé dans les années 1950 et 1960 des indéterminés à ces pays.
«L’Allemagne a accepté sa responsabilité historique dans le déclenchement de la 2ème guerre mondiale. Elle a initié plusieurs programmes qui aident les survivants de l’Holocauste. Aujourd’hui encore, l’Allemagne paye pour des programmes sociaux. Mais cela n’entre pas dans les exigences de la réparation», a-t-il confié.
Il a dit que la Fondation Fédérale pour l’Etude de la Dictature Communiste en Allemane de l’Est a été créée il y a 21 ans.
«Le parlement nous donne de l’argent, mais ne nous contrôle pas. Car, la mémoire et le souvenir sont organisés par la communauté», a-t-il dit.
Durant son séjour au Rwanda, Markus Pieper a eu des échangent avec diverses institutions en ce qui concerne la mémoire sur le Génocide des Tutsi. Il a promis qu’il y a une coopération avec le Rwanda en cette matière. (Fin)