Après le récent report à Luanda de la signature de l’accord de paix entre Kinshasa et Kigali, le Président Kagame estime que le processus pour arriver à une paix durable doit se poursuivre, mais d’une autre manière plus efficace.
Il a tenu ces propos cet après-midi lors d’une première conférence de presse de la nouvelle année avec les médias.
« Nous devons continuer des pourparlers en mettant l’accent sur les résultats. Nous devons faire quelque chose qui soit juste et correct », a dit le Président Kagame.
Le problème en fait est que la RDC ne veut pas mettre fin aux FDLR qui est un groupe terroriste reconnu par la communauté internationale et qui a commis le génocide au Rwanda.
« La RDC a autorisé l’Ouganda à pourchasser les ADF, groupe terroriste ougandais. La RDC a permis au Burundi de poursuivre les RED Tabara sur son territoire. Mais il ne permet pas au Rwanda de faire de même pour pourchasser les FDLR », a déploré le Chef de l’Etat rwandais.
Kagame a rappelé que lors d’un Sommet à New York, il avait rencontré Tshisekedi en présence de Macron. Le président congolais avait demandé à Kagame de dire aux M23 de cesser les combats et qu’un processus de paix suivrait. Kagame a envoyé des messagers au M23 qui a obéi. Mais entretemps, les FARDC se sont ruées sur le M23 en larguant des bombes et en infligeant de lourdes pertes.
« Depuis lors, j’ai cessé de me mêler dans ce conflit entre Congolais. Surtout que le M23 peut me considérer comme pouvant être à l’origine de leurs grands soucis », a dit Kagame.
Le Président Kagame a répondu à la question des gens déplacés de leurs terres sans dédommagements.
« Souvent, les dédommagements ne sont pas accordés à cause des erreurs qui ont été commises. En principe, être déplacé de sa terre signifie qu’on reçoit des fonds pour s’installer ailleurs. L’Etat le sait et fera de son mieux pour le respect de ce principe. Pour le cas de ceux qui ne reçoivent pas de dédommagements, cela résulte souvent de leur faute de s’être installés sur un site alors qu’on savait que ce site était bien destiné à un projet. Des responsables locaux ont été démis de leur fonction pour avoir permis d’habiter de tels sites », a-t-il relevé. (Fin)