«Le recours à l’innovation transformera le secteur de l’agri-élevage qui deviendra plus professionnel» – PS Musabyimana du MINAGRI

 

Illustres Invités au lancement du Projet.

Le Projet de Construction des Capacités de Développement (CDI) pour l’Innovation dans le secteur de l’agri-élevage signifie apporter d’autres méthodes de cultiver au niveau de l’agri-élevage et résoudre aussi les défis liés au chaînes de valeur dans ce secteur, selon le Secrétaire Permanent (PS) au Ministère de l’Agri-élevage (Minagri), Jean-Claude Musabyimana.

Il a tenu ces propos en marge du lancement officiel du Projet (CDI) initié par la FAO et financé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 2 millions d’euros pendant quatre ans. Les autres partenaires du projet sont RAB (Office rwandais de Développement de l’Agriculture) ; l’Université du Rwanda (UR) ; et le Centre français ISTOM (Ecole Supérieure d’Agro-développement international).

Le Projet CDI sera mis en œuvre dans six districts du Rwanda, à savoir :Burera, Rutsiro, Gatsibo, Nyagatare, Bugesera et Ruhango.

Lors du lancement, un panel a permis d’expliquer les objectifs du projet. Il a été animé par le Représentant de la FAO au Rwanda, Guilbert Gbehounou ; le PS du MINAGRI J.C. Musabyimana ; le Chef de la Coopération au sein de la Délégation de l’UE, Lluis Navarro ; et le Vice-Chancellier de l’UR, le Prof. Alexandre Lyambabage.

Le PS du MINAGRI a souligné que l’UR est doté d’experts, de chercheurs et d’innovateurs qui travailleront avec le Projet CDI pour créer des liens avec l’enseignement dispensé à l’UR et les connaissances des étudiants en Master et PhD.

Le PS du MINAGRI, Jean-Claude Musabyimana.

La FAO interviendra dans la coordination des actions des intervenants, tout en cherchant des capacités nécessaires jusqu’à recourir à des experts étrangers.

Le Projet apportera sa contribution pour transformer les mentalités, en partant des perceptions de l’ensemble qui prestent dans le secteur.

« A chaque niveau des chaînes de valeur, l’on fera la recherche et l’on trouvera une réponse. On pointera du doigt les problèmes qui se présentent. Ensuite, l’on fera parvenir ces réponses aux producteurs primaires, dont les agri-éleveurs. Cela signifie que ces agri-éleveurs vont être formés et renforcés, qu’ils ont accès aux technologies. Après, l’on apprend les nouvelles méthodes culturales. Il faut une bonne méthode de récolte et de transformation. Puis, vient l’accès aux marchés, le transport, les routes de déserte, des acheteurs qui orientent vers les industries de transformation. Il faut aussi des lieux fiables de stockage des invendus pour les remettre dans le processus de transformation », a-t-il expliqué.

La chaîne de valeur est longue. La transformation est opérationnelle à tous les niveaux. A chaque niveau de la chaîne, l’on a besoin de combler les lacunes, de renforces les capacités, de recourir à  l’innovation, pour que chaque niveau remplisse ses attribution, et que l’ensemble du secteur soit transformé.

Le PS Musabyimana a souligné que tout le projet peut être mis œuvre dans chacun des districts du pays. Mais les capacités en place pour le moment peuvent seulement être utilisées pour les six districts. C’est dire que chaque district sera appuyé dans sa chaîne de valeur où le district affiche plus potentialités.

S’il y a plus de manioc dans le district de Ruhango, et que pour transformer l’ensemble du district, l’on juge de se focaliser essentiellement sur du manioc, alors le district sera appuyé au niveau du manioc.

Les districts de l’Est ont des défis liés à  l’eau et à trop de sécheresse, alors ces districts seront renforcés dans l’innovation pour l’eau.

Le district qui a plus de potentialités en maïs sera appuyé dans ce volet dominant afin de transformer tout le district.

Si un district affiche un secteur à transformer afin de toucher son ensemble, l’intervention sera concentrée sur ce secteur, toujours selon le PS du MINAGRI.

« Les résultats obtenus à partir de la mise en œuvre dans les six districts seront appliqués dans les districts restants du pays », a-t-il conclu. (Fin)