Kigali: Les rebelles burundais de RED-Tabara, venus de la RDC, ont revendiqué l’attaque perpétrée mardi 22 octobre 2019 dans la province de Bubanza à l’ouest du Burundi.
«Les vaillants combattants de passage dans la province de Bubanza ont eu un contact avec l’armée de Pierre Kurunziza. Le Burundi n’est pas aussi stable que le prétend le régime en place », indique RED-Tabara sur son compte tweeter.
La police burundaise indique avoir saisi des armes et tué 14 assaillants. Ces derniers ne donnent aucun bilan de cet accrochage avec l’armée.
Selon l’AFP qui indique avoir interrogé un responsable local sous couvert d’anonymat, ce groupe armé a pris avec lui une vingtaine de civils, dont un chef de colline, pour transporter leur ravitaillement. Il les a relâchés trois heures plus tard lorsqu’il est arrivé à l’entrée de la forêt de Kibira qui s’allonge du Burundi jusque dans le Parc National de Nyungwe au Rwanda. Cette forêt a souvent servi de refuge aux groupes rebelles burundais.
Cette attaque arrive quelques jours après la fuite d’un document secret appelant les chefs des Etat-major du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda à une réunion à Goma autour de chef d’Etat-major général de l’armée congolaise pour établir une coalition régionale afin d’éradiquer définitivement les groupes armés qui sévissent à l’Est du pays.
Parmi les groupes à traquer, figure les RED-Tabara qui opèrent dans les hauts plateaux d’Uvira et qui sont pointés du doigt avec d’autres groupes locaux et rwandais dans le conflit à Minembwe.
RED, signifiant Résistance pour un État de Droit au Burundi et Tabara (secours en langue locale Kirundi), est une faction armée burundaise particulièrement active depuis le début de la crise politique de 2015. Il s’oppose au régime en place de Pierre Nkurunziza ainsi qu’aux milices à son service dont les Imbonerakure.
Le régime au pouvoir à Bujumbura et les chancelleries occidentales croient savoir que ce groupe rebelle est dirigé par l’opposant radical Alexis Sinduhije sous sanctions américaines. Farouche opposant au régime burundais, Alexis Sinduhije a toujours nié ces allégations. (Fin)