Dr Anita Asiimwe, Coordinatrice de NECDP.
By André Gakwaya;
Kigali: Le Rwanda a affecté un budget de12 milliards Frw au cours de cette année fiscale qui débute en Juillet prochain dans l’objectif de renforcer le programme nutritionnel pour développer la petite enfance (NECDP), selon la Coordinatrice de ce programme, Dr Anita Asiimwe.
«Nous mettons en œuvre le NECDP avec l’appui des partenaires. Dans les 12 milliards Frw, nous n’avons pas comptabilisé les investissements des parents qui sont importants et à la base de la réussite. Il est important de nourrir l’enfant en tenant compte des cinq piliers, y compris la cuisine du village, l’encadrement des autorités locales et des conseillers de santé experts en nutrition. Mais surtout tenir en considération des parents exhortés à prendre soin de leurs enfants de façon très convenable. Les parents sont maintenant dotés des connaissances pour administrer à leurs enfants une alimentation riche pour une bonne croissance depuis la conception jusqu’à la naissance de l’enfant. La personne qui remplace le parent absence doit avoir été formé aussi pour prendre soin de l’enfants», a indiqué Dr Asiimwe, Coordinatrice de NECDP.
Elle a rappelé que jusqu’à présent, le Rwanda dispose de 4325 crèches nutritionnelles (ECD). La stratégie du pays est que la crèche nutritionnelle atteigne chaque village du pays. Pour cela, il faut la collaboration de tous les acteurs impliqués: Gouvernement, Secteur Privé, Société civile, confessions religieuses, parents, communautés, conseillers nutritionnistes, etc. Tout le monde doit avoir saisi la signification et le sens profond de l’initiative dans les mots et en pratique», a-t-elle poursuivi.
Dr Asiimwe a énuméré aussi les cinq piliers de NECDP qui sont: 1. La santé de la mère enceinte et lors de l’accouchement pour donner vie à un enfant. 2. La nutrition convenable donnée à l’enfant à temps et d’une manière appropriée. 3. L’hygiène et l’assainissement : l’hygiène du corps et du milieu est primordiale. 4. Stimuler le cerveau de l’enfant très tôt, quand l’enfant est encore porté dans le sein de sa mère. L’on doit savoir qu’à 2 ans, le cerveau de l’enfant doit avoir grandi à 80 %. 5. Bien plus, l’on doit préparer l’éducation scolaire de l’enfant à 3-4-5 ans. Pour cela, l’on doit avoir éveillé et stimulé le cerveau de l’enfant pour que celui-puisse parler et bien jouer avec les autres. Ce sont les parents et les autres éducteurs de l’enfant qui font ce travail.
«Un enfant privé de ces atouts ne grandit pas à 100 %. C’est pour cela que l’ont voit des enfants non adaptés, redoublant sans cesse des classes, ou portés vers des abandons scolaires», a encore relevé la Coordinatrice de NECDP.
En guise des défis liés à la mise en œuvre, l’on cite des parents qui tardent à changer de perception et qui ne comprennent pas le bien fondé de l’initiative.
«D’habitude, la priorité pour les parents est de cultiver les champs, puiser de l’eau, chercher du bois pour la cuisson. Consacrer du temps à son enfant, c’est cela que le parent doit comprendre et réaliser. Personne ne doit remplacer le parent dans le rôle de l’éducateur de son enfant. C’est cela que chaque parent doit comprendre», a souligné Dr Asiimwe.
Pour le Représentant résident de UNICEF/Kigali, Edward Maly, le programme NECDP est fortement ancré dans la communauté rwandaise, avec des conseillers en nutrition et en santé impliqués, ainsi que les autorités locales qui identifient tous les enfants souffrant de malnutrition au village.
«L’UNICEF travaille en partenariat avec le Gouvernement du Rwanda et les autres agences onusiennes pour réussir l’éradication de la malnutrition. L’UNICEF apporte son appui technique et financier à NECDP et fait son suivi», a-t-il indiqué.
Il a ajouté que la présente conférence internationale sur le développement de la petite enfance (ECD) réunit des gens détenant de meilleures pratiques en la matière, des chercheurs et des académiciens du Rwanda et des pays de la région comme le Kenya, Tanzanie, Ouganda, Sénégal, ainsi que des instituions académiques du Royaume Uni. Tous partagent des expériences et échangent avec les autres.
«Une alimentation solide et un encadrement pour l’apprentissage, ainsi que l’éducation, voilà des facteurs qui ont un impact sur le développement de la petite enfance», a-t-il dit.
Le Représentant de l’UNICEF reconnaît certes que le taux de la malnutrition aiguë est certes élevé au Rwanda. «Mais le pays est connu pour être efficace dans l’adoption de mesures efficaces devant renverser la tendance», a-t-il noté. (Fin). (Fin)