L’ Ambassadeur Nicola Bellomo
By André Gakwaya;
Kigali: Le Rwanda a fait des progrès en matière du genre, mais il doit renforcer la lutte contre la violence domestique, selon l’Ambassadeur de l’Union Européenne (UE), Nicola Bellomo (N.B.). Lire son interview à André Gakwaya de ARI lors de l’atelier sur l’utilisation de la statistique dans la politique du Genre.
ARI- Dans quel cadre placer cet atelier sur l’utilisation de la statistique dans la politique du genre ?
N.B. – La tenue de cet atelier s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme. Chaque semaine on a des activités en partenariat avec nos Etats membres, aujourd’hui avec le National Institute of Statistics et le Bureau de UN Women. L’importance des statistiques, c’est le thème de la journée pour définir et identifier. Pour une vision, il faut des data qui soient fiables, solide et utilisables. On dit que chaque décision politique qui est prise sans ces données statistiques, c’est comme un tir dans le noir. D’où l’importance des statistiques pour rendre visible ce qui est parfois invisible. Donc, c’est un atelier pour aider les autorités et les partenaires au développement comme l’UE afin de soutenir la vision du Gouvernement, notamment dans la vision de genre et sur la base des données claires, solides et fiables.
L’objectif entre dans l’amélioration de la condition de la femme et son intégration dans la vie économique, sociale afin d’identifier les besoins, mais aussi les mesures nécessaires pour atteindre cet objectif. C’est important d’avoir des données, donc c’est pourquoi on essaye de clarifier. Aujourd’hui avec les spécialistes de ce secteur, on a aussi une représentante d’une université européenne pour échanger sur cette question. Je pense que depuis la création de l’Institut des Statistiques, l’UE a toujours appuyé le Rwanda dans ce domaine. Même aujourd’hui, l’UE est un partenaire important de l’Institut des Statistiques parce qu’on apporte pas mal de soutien technique et financier et on est très fier de cette coopération.
ARI- L’UE est-elle satisfaite par les progrès faits pas le Rwanda en matière du genre ?
N.B. – Tout à fait. On peut apprécier les progrès, en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup à faire dans la détermination et la vision du Rwanda. Il y a des indicateurs connus dans le monde. Je pense que le Rwanda devient une référence dans les questions du genre. Mais encore une fois je pense que c’est un processus qui demande davantage d’attention, des ressources et de la vision politique. Il y a des choses qui sont encore un peu fragiles, par exemple la violence domestique. Il faut voir dans quelle mesure les statistiques pourront aider à prendre en considération cette dimension là pour soutenir le gouvernement du Rwanda dans cette question. La question des statistiques est cruciale dans n’importe quelle décision. L’UE est en train de soutenir non pas seulement au niveau bilatéral du Rwanda, même au niveau continental. Le partenariat en matière des statistiques est un des piliers, un des éléments de partenariat entre l’UA et l’UE, et nous nous sommes décidés à continuer cette collaboration. (Fin)