Groupe photo des délégués au lancement
Le Rwanda a lancé le Projet CEHA appartenant à la fois à l’EAC (Communauté Est-africaine) et aux pays de COMESA (Communauté des pays de l’Afrique Australe), et ce projet est doté de $50 millions en 5 ans renouvelables. L’objectif est de renforcer le secteur de l’horticulture, notamment les avocats, l’oignon, la pomme de terre auxquels s’ajouteront la tomate et les choux, selon Dr John Mukuka du Secrétariat de COMESA.
le Projet lancé
« Le Projet CEHA vise à améliorer la croissance du revenu, la création de l’emploi, et une meilleure nutrition dans l’Afrique de l’Est et Australe, tout cela par le renforcement du secteur de l’horticulture. Ce projet va fournir plus de capacités pour une meilleure coordination de l’horticulture par le biais de la valeur ajoutée et l’accès aux marchés, surtout pour la pomme de terre, l’avocat et l’oignon. Cette initiative aidera le COMESA à travailler davantage avec le Rwanda pour une plus grande production de ces denrées. C’est dire que l’industrie horticole du Rwanda sera appuyée grâce à une meilleure collaboration avec les ministères, les petits et grands fermiers, et le Secteur Privé », a indiqué Dr Mukuka.
Il a ajouté que l’avantage qu’on en tirera est que l’industrie horticole va croître, l’économie du Rwanda aussi. Le pays apporte ainsi une grande contribution au commerce et aux échanges des produits. La consommation intérieure sera servie et les exportations extérieures seront boostées par ces produits horticoles.
Pour la prochaine première phase de 5 ans, l’on s’attend à ce que le COMESA et les autres partenaires comme AGRA, UK, USAID injectent un total de 50 millions dans ce projet qui pourra être mis en œuvre dans d’autres pays de l’EAC et COMESA.
Le Directeur Général au Ministère du Commerce et Industrie, Tony Kajangwe
Pour le Directeur Général au Ministère du Commerce et Industrie (MINICOM), Tony Kajangwe, le Rwanda est membre de l’EAC et du COMESA pour renforcer le commerce de ses produits agricoles et horticoles comme les légumes et fruits, auxquels s’ajoutent la pomme de terre, l’oignon et l’avocat.
« Le pays augmentera la valeur ajoutée et la qualité de ces aliments. Les petits et grands fermiers renforcent leur coopération pour satisfaire les marchés extérieurs et intérieurs du pays, ainsi que ceux de l’EAC et du COMESA. Le Projet CEHA s’appliquera dans une recherche pour apprêter les emballages appropriés aux produits. CEHA harmonisera les standards et les systèmes de régulation », a relevé Kajangwe.
Il a fait remarquer qu’en 2013, les exportations du Rwanda ont rapporté $US 200 millions grâce au café, thé et minerais.
Mais grâce à une diversification apportée grâce au ciment, fer à béton et surtout les produits horticoles comme le piment, les exportations ont rapporté $US 2 milliards. C’est dire que le Rwanda poursuivra avec le temps la voie de la diversification dans les exportations. Seul le marché chinois est vaste et acquis aux produits agricoles du Rwanda. D’autres opportunités de ce marché sont aussi en Afrique de l’Ouest et Djibouti, ailleurs.
Dr John Mukuka du Secrétariat de COMESA
Pour le fermier producteur de la pomme de terre, Charles Uwamungu du district de Musanze aux pieds de volcans, l’on s’attend que le Projet CEHA apporte de bonnes semences, et résolve l’épineux défi d’un sol appauvri et peu productif. Là où l’on récolte 15 tonnes/ha, l’on obtient maintenant 12 tonnes/ha ou 10 tonnes/ha.
« Là où l’on récolte 15 tonnes/ha, l’on obtient maintenant 12 tonnes/ha ou 10 tonnes/ha. Notre vœu est que le Projet CEHA nous fournisse des techniciens et des experts agricoles qui étudient notre sol pour identifier la cause de non productivité, et qu’ils nous donnent de bonnes réponses. L’espoir est permis puisqu’une promesse nous a été faite récemment. Nous avons élaboré un plan d’action pour cette initiative », rappelle Uwamungu. (Fin)