La Ministre du Genre et de la Promotion de la Famille, Solina Nyirahabimana.
By André Gakwaya
Kigali: Face à l’urgence d’accélérer les meilleures pratiques nutritionnistes qui sauvent les vies des enfants rwandais, le Rwanda s’est donné pour pari d’avoir réduit la malnutrition aiguë de 38 % à 19 % en 2024, selon la Ministre du genre et de la promotion de la Famille, Solina Nyirahabimana.
«Nous avons prévu pour ce programme de la Stratégie Nationale de Transformation (NST1) qui va jusqu’en 2024, de réduire la malnutrition aiguë de 38 % à 19 %. Certains disent que c’est peu. Mais il faut reconnaître que réduire la malnutrition aiguë s’avère un travail ardu. Dès lors, il est impératif que tous les citoyens y participent. Le Gouvernement n’est pas seul dans cette lutte. La Société civile, les Confessions religieuses, le Secteur Privé, les parents, le Gouvernement, tous travaillent en synergie, comme un seul homme, pour réussir le pari d’éradiquer la malnutrition aiguë dans tous les ménages. C‘est travail holistique», a-t-elle indiqué.
Elle a tenu ces propos lors de la Conférence Internationale sur la Petite Enfance Early Chilhood Development (ECD) qui se tient à Kigali du 11 au 12 juin et qui regroupe plus de 400 délégués.
Elle a ajouté que le Rwanda a lancé un important programme nutritionnel pour ECD afin que les enfants grandissent physiquement solides et intellectuellement performants, maîtrisant les langues dans un climat de bons rapports sociaux, jouissant de tous les atouts pour devenir des citoyens dotés de connaissances et de bonne santé, et habitant dans des familles paisibles et stables.
«Notre pays se fonde sur une économie basée sur des connaissances et de capacités dont sont dotés ses citoyens. Sans cet atout, le pays ne peut pas être propulsé de l’avant. Car, les hommes sont la main-d’œuvre dans tous les secteurs. Il importe qu’ils soient dotés des connaissances et des capacités pour développer le pays. Si l’on ne s’attache pas à s’occuper de l’enfant pour qu’à l’âge adulte, il soit un citoyen performant, le pays n’ira pas de l’avant dans tous les secteurs, a-t-elle poursuivi, en continuant :
« Les parents sont exhortés à collaborer avec le Gouvernement pour prendre soin de l’enfant dans ses mille premiers jours de la vie. Dans cette période, l‘enfant doit bénéficier du nécessaire pour grandir convenablement de la conception à la naissance. C’est après deux ans que le cerveau de l’enfant finit de grandir à 80 %. Ce bagage initial reçu le renforce pour le reste de ses jours ».
Que fait le Rwanda pour éradiquer la malnutrition aiguë ? demande un journaliste. A cette question, elle rétorque :
«Quand nous avons constaté que la malnutrition aiguë atteint 38 % chez les enfants de moins de cinq ans, nous avons donné aux mères enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux enfants, une supplémentation alimentaire pour mettre fin à la malnutrition aiguë. Nous avons soutenu ainsi les ménages les plus vulnérables en donnant la farine enrichie « Shisha Kibondo » ou « Grandis bien, mon bébé ». Ceci a aidé les enfants à grandir normalement et aux mères de bien mettre au monde un enfant sain. De même, nous avons mené une campagne pour cultiver et manger des légumes, fruits et autres aliments nutritifs, et à se doter d’un jardin de la cuisine pour le village ou la communauté. Nous avons exhorté les parents à s’occuper de leurs enfants en bas âge pour que ceux-grandissent correctement, étudient et réussissent. Ainsi le pays peut se doter de citoyens à la hauteur de travailler pour le développement de leur pays».
Pour ce qui est des mille orphelins qui n’ont pas encore des familles pour les accueillir, la ministre en charge de la famille a répondu que le Gouvernement continuera une sensibilisation pour trouver des familles dévouées et engagées à recevoir ces enfants. Le travail se fera progressivement.
«Les Rwandais sont encouragés à maintenir leurs cœurs ouverts et toujours pleins d’amour pour recevoir ces enfants du pays privés de parents », a lancé la Ministre Nyirahabimana. (Fin)