Le Rwanda a célébré ce 10 avril 2024 la fête de l’Aïd al-Fitr, -qui marque la rupture du jeûne du mois de ramadan-, avec une séance de prière nationale dirigée par le mufti du Rwanda Cheikh Salim Hitimana au Stade Pelé de Kigali.
« Dans mes observations, les musulmans ont montré un profond engagement dans la prière pendant le mois du Ramadan, et cet esprit de dévotion se poursuit au-delà du Ramadan. Il est crucial d’étendre les actes de charité et de compassion aux nécessiteux, non seulement pendant le Ramadan, mais aussi dans le cadre d’une pratique quotidienne pour répondre à nos aspirations spirituelles », a dit Cheikh Salim Hitimana dans ses remarques lors d’un entretien avec la presse.
Les musulmans du Rwanda ont reconnu la double signification de cette journée, reconnaissant la joie de l’Aïd al-Fitr tout en commémorant les souvenirs douloureux du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.
« En tant que Rwandais vivant dans un pays en développement, l’unité est essentielle pour notre cheminement collectif vers l’avant. Autrefois ancrée dans notre culture, l’unité a été perturbée par le divisionnisme qui a abouti au génocide. Reconstruire l’unité nécessite un effort collectif “, a poursuivi Cheikh Salim Hitimana.
« Nos efforts se concentreront sur la fourniture d’un hébergement aux rescapés du génocide les plus nécessiteux. De plus, nous les aiderons à créer de petites entreprises pour subvenir aux besoins de leurs familles et à rechercher d’autres moyens de soutien », a ajouté Hitimana.
Au cours de la séance de prière, les dirigeants de la communauté musulmane du Rwanda ont délivré un message exhortant la congrégation à rejeter le divisionnisme, qu’ils ont identifié comme une douloureuse source de discorde entre les Rwandais. (Fin)