L’engagement du gouvernement à éradiquer la malnutrition chronique chez les enfants lui a permis de tripler le financement qu’il injecte dans le processus, passant de 18 à 56 milliards Frw entre 2015 et 2018.
Cela a été révélé par la Directrice Générale de l’Agence Nationale de Développement de l’Enfant, le Dr Anita Asiimwe, lors de l’atelier de haut niveau en cours visant à renforcer la capacité des parlementaires à examiner et suivre les ressources nationales allouées aux programmes de lutte contre la malnutrition chez les enfants et les femmes.
Selon la dernière enquête démographique et sanitaire publiée la semaine dernière par l’Institut National des Statistiques du Rwanda, le pourcentage d’enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance est passé de 38% à 33% au cours des cinq dernières années.
Le Dr Anita Asiimwe a déclaré aux parlementaires que la plus grande partie de cet argent allait aux dépenses sensibles à la nutrition, qui consistent en des interventions directes. Les interventions comprennent l’approvisionnement en eau potable, la sécurité alimentaire, la vaccination, la fourniture de lait aux écoliers, les initiatives d’alimentation scolaire et le programme Girinka, entre autres.
Le Dr Anita Asiimwe a déclaré que le gouvernement aura besoin du soutien de différents secteurs et partenaires de développement pour faire en sorte que le problème du retard de croissance chez l’enfant passe des 33% actuels aux 19% prévus en 2024.
Elle a rappelé aux députés qu’une bonne alimentation signifie le nombre de fois qu’un enfant est nourri et le contenu de ce repas. «La solution à ce problème peut être trouvée dans les informations dont dispose les parents concernant une bonne alimentation et le temps qu’ils consacrent à leurs enfants. Il y a aussi un défi lorsque les parents ne sont pas pleinement familiarisés avec l’idée d’une alimentation équilibrée », a-t-elle déclaré.
La Représentante de l’UNICEF au Rwanda, Julianna Lindsey, dit que la malnutrition est un vaste problème lié au manque d’informations sur les pratiques alimentaires saines, au faible revenu et au manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
«Les efforts combinés de divers ministères et ONG peuvent contribuer grandement à aider les familles à comprendre la valeur des jardins potagers, des associations d’épargne, et également à travailler avec des conseillers de proximité au sein des administrations de district pour fournir des informations coordonnées sur les soins de santé, l’eau potable et une alimentation adéquate. », a-t-elle déclaré. (Fin)