Le Rwanda dispose maintenant de 135 385 ha de terrasses radicales aménagées et productives, et il reste à réaliser sept mille autres ha de terrasses pour atteindre 142 500 ha en 2024, un pari que s’est fixé le pays.
Pour le Directeur Général adjoint de l’Office de développement de l’Agriculture (RAB), Dr Charles Bucagu, les terrasses ont permis d’accroître la production de la pomme de terre, en passant de 15 tonnes/ha à 25 tonnes/ha actuellement.
« Le haricot est passé de 2 tonnes/ha à 3,5 tonnes/ha. Le blé est aussi passé de 2 tonnes/ha à 3,5 tonnes/ha. Les terrasses ont permis de réduire l’érosion du sol. Elles retiennent l’eau de pluie dans le sol et les intrants, rendant ainsi le sol plus productif. Les terrasses ont également facilité la consolidation du sol et la monoculture, ainsi que la bonne utilisation des intrants et la création des coopératives agricoles », a-t-il relevé.
Les agriculteurs témoignent qu’avant les terrasses, l’érosion emportant leur sol et que la production de la récolte était médiocre.
Avec 20 Kg de semences de haricot, on récoltait seulement 50 Kg. Mais avec les terrasses et l’utilisation des intrants, on récolte facilement 200 Kg de haricot avec une semence de 20 Kg.
Les terrasses sont accompagnées d’un creusement de conduites. Ceci limite l’érosion.
L’accroissement du revenu grâce aux terrasses a permis de payer le minerval des enfants et les habits de la famille. Les maris n’ont plus besoin d’aller chercher du travail dans les plantations de thé. Ils cultivent leurs champs productifs et obtiennent un bon revenu.
Les autorités locales témoignent que les terrasses du Projet Green Gicumbi ont permis à la population de sortir de la pauvreté. Certains villages aménagent 600 ha de terrasses par semaine et les gens apprennent ainsi des métiers qui leur procurent du revenu.