M. Khammar Mrabit, DG de l’Agence Marocaine pour la Sûreté et la Sécurité Nucléaires et Radiologiques, et Patrick Nyitishema, DG de RURA, entrain de signer l’Accord.
By RNA Reporter;
Kigali: L’Office rwandais de Régulation des Services Publics (RURA) et l’Agence Marocaine pour la Sécurité et la Sûreté Nucléaire et Radiologique ont signé un accord de coopération afin d’échanger des informations et de l’expérience en matière de technologie nucléaire.
Après la signature de l’Accord, le Dr Khammar Mrabit, Directeur Général de l’Agence Marocaine pour la Sureté Nucléaire, a déclaré qu’ils avaient de l’expérience depuis 2016.
«Nous devons échanger des informations et des expériences en matière de rayonnement nucléaire et contribuer au renforcement des capacités, car il est très important de renforcer la coopération régionale entre les pays africains dans ce secteur. Nous devons partager notre expérience de la technologie dans les pratiques médicales, les objectifs de sécurité, les opérations aéroportuaires, entre autres », a-t-il indiqué.
Il a rappelé qu’au Maroc, 80% des applications médicales utilisent cette technologie, ajoutant qu’il existe 24 centres de médecine nucléaire.
«Plus de 15% des industries et des secteurs de la sécurité utilisent la technologie nucléaire et 5% dans la recherche et le développement l’utilisent», a-t-il dit tout en partageant son expérience avec RURA.
Il a indiqué qu’ils avaient mis en place un projet pilote de conservation des aliments et un autre projet en préparation de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne. On dit qu’avec la technologie, les semences peuvent résister au changement climatique ainsi qu’aux parasites.
«L’utilisation de la technologie nucléaire va de paire avec la protection des personnes, des biens et de l’environnement en réglementant les activités utilisant des sources de rayonnements. Dans notre agence, nous avons quatre départements; à savoir celui en charge de la sécurité nucléaire, de la sécurité nucléaire et des garanties, de la sécurité des rayonnements et de la protection de l’environnement, ainsi que de l’administration des finances », a-t-il dit.
Mrabit s’est dit prêt à dispenser une formation aux experts rwandais et à faciliter les visites scientifiques dans les installations nucléaires.
Patrick Nyirishema, Directeur Général de RURA, a déclaré que le protocole d’accord conclu avec l’agence marocaine était opportun, compte tenu du fait que le Rwanda a pris des mesures pour adopter la technologie.
Il a ajouté qu’une loi avait été promulguée en 2018 et que toutes les procédures à venir nécessitaient l’intervention d’un expert.
«Nous espérons que les secteurs de la médecine, de l’agriculture et de l’élevage, des mines, des industries, de la sécurité, de l’importation et de l’exportation, se développeront davantage grâce à la coopération », a-t-il souligné.
Jean de Dieu Tuyisenge, Directeur de la réglementation de la radioprotection au sein de RURA, a confié qu’après avoir établi la loi et rédigé les règlements et les codes de pratiques, le Rwanda devait encore ratifier environ sept conventions relatives à la technologie.
Tuyisenge a dit que l’exploitation minière est l’un des secteurs sur lesquels la technologie doit stimuler.
«Nous espérons utiliser la technologie nucléaire et radiologique pour détecter différents minéraux à travers le pays au lieu de nous fier aux méthodes traditionnelles d’identification des gisements. Certains minéraux pourraient également contenir des éléments nucléaires, ce qui accroît sa valeur sur le marché», a-t-il dit.
Il a ajouté que le Rwanda cherchait à mettre en place un centre de recherche nucléaire doté de réacteurs nucléaires afin de développer des technologies pour différents secteurs tels que l’agriculture, la production d’électricité et autres.
«Il y a plus de 60 installations médicales équipées de matériel radiologique médical, de radiologie de diagnostic et de radiologie dentaire, d’un centre de radiothérapie, d’un centre de radiothérapie vétérinaire avec appareil de radiographie, de scanners de sécurité, y compris des scanners de voitures et de camions …», a-t-il relevé.
Le Ministère de l’Infrastructure et la Commission Nationale pour la Science et la Technologie travaillent sur cette planification.
Des responsables ont déclaré que des pourparlers étaient en cours avec la société russe ROSATOM afin de mettre en place le centre dans les meilleurs délais. La coopération pourrait permettre au Rwanda et à la Russie d’établir des programmes d’études qui aideront les Rwandais à acquérir des connaissances avancées en sciences nucléaires. L’Université du Rwanda formera entre temps des étudiants de premier cycle, ainsi que de la Maîtrise et PhD. (Fin)