FranK Paris et Emmanuel Cohé lors de conférence de presse virtuelle
Le Rwanda n’a pas sollicité l’allègement ou la restructuration de sa dette lors de ce Sommet France-Afrique qui se tient les 17 et 18 Mai à Paris, mail il est impliqué dans la préparation de ce Sommet, surtout qu’il soutient l’implication du secteur privé comme moteur de croissance pour booster les économies lors de cette reconstruction post-Covid-19 des pays africains, selon Frank Paris, Conseiller du Président Emmanuel Macron pour l’Afrique.
« Le Kenya et l’Ouganda encouragent aussi le secteur privé pour renforcer l’attractivité des investissements extérieurs vers l’Afrique. Cela passe par un travail de fond qui exige des mesures d’assainissement ayant trait à la stabilité économique et l’amélioration des affaires. Les pays dont la dette est allégée ou annulée s’engagent davantage à financer l’éducation et la santé », a-t-il indiqué.
Frank a tenu ces propos lors d’une conférence de presse ce Vendredi en fin d’après-midi à partir de l’Elysée, avec à ses côtés Emmanuel Cohé, Ambassadeur pour les partenariats économiques.
Le Sommet se penchera lundi le 17 Mai sur la transition démocratique au Soudan qui s’avère un bon modèle. Puis le lendemain, le Sommet se focalisera sur la question de financement des économies africaines après la pandémie de Covid-19. Un total de 22 Chefs d’Etat africains participeront à la réunion, dont 19 Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Parmi eux, les Président du Rwanda, du Ghana, Egypte, Ethiopie, Nigeria, Afrique du Sud, Mozambique. etc. Il y aura aussi les président et vice-président de l’Union européenne, les patrons de FMI et de la Banque Mondiale, les délégués de la Grande Bretagne et de Chine, et beaucoup de ministres européens et africains.
L’annulation ou la restructuration de la dette pour les pays africains est une initiative du Président Macron. Les pays qui font cette demande ne connaissent ni sanction, ni impact négatif sur leurs économies. Seulement, ces pays observent des mesures qui contribuent à rehausser leurs économies pour ne pas retomber dans l’endettement.
Le Tchad est l’un des pays qui a déjà demandé l’annulation de sa dette, puis viennent la Zambie et l’Ethiopie. Tous ces trois vont comme à bénéficier de cette annulation. Le Soudan aussi est dans ce cadre malgré son endettement 5 milliards d’euros.
Mais ces pays sont exhortés à aller plus loin pour renforcer leurs petites et moyennes entreprises, à leur donnant plus d’accès aux financements.
Les pays africains ont subi un choc sanitaire important avec la Covid-19. Mais c’est le choc économie qui a été le plus fort.
Pour Emmanuel Cohen, l’Afrique peut avoir des flux financiers massifs pour se relever. Mais elle doit avoir un entreprenariat dynamique, pouvoir mobiliser des fonds pour les SMES, faciliter les SMEs à maîtriser la digitalisation pour les femmes entrepreneures.
« L’Afrique veut aussi aller à son mode de production du vaccin contre la Covid-19, avoir l’information et l’expertise nécessaire pour que le secteur privé œuvre pour la sécurité alimentaire et l’agribusiness, renforcer le climat assaini des affaires », a-t-il souligné.
L’annulation de la dette relève de la responsabilité des pays africains qui en font individuellement la demande. Ensuite des négociants bilatéraux ou multilatéraux s’amorcent pour l’application de la mesure. (Fin)