Kigali: Le Rwanda envisage de supprimer les frais de visa pour les ressortissants des pays membres du Commonwealth, de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de l’Union africaine.
Le Président rwandais Paul Kagame a fait cette annonce au King’s College de Londres en marge du sommet Royaume-Uni-Afrique sur l’investissement auquel il a participé.
«Nous envisageons bientôt d’exempter les citoyens du Commonwealth, ainsi que de l’Union Africaine et de la Francophonie du paiement des frais de visa lors de leur entrée au Rwanda», a-t-il déclaré.
Cette décision devrait faciliter l’accès au Rwanda pour une partie importante de la communauté internationale. Le Commonwealth compte 53 pays membres tandis que la Francophonie compte 54 États membres à travers le monde. Le décompte des pays africains, des États membres du Commonwealth et de la Francophonie montre que c’est environ 95 pays qui devraient bénéficier de cette décision. À ce jour, seuls 17 pays africains étaient exemptés du paiement des frais de visa.
Selon les experts en développement, cette exemption des frais de visa pourrait permettre aux Rwandais d’accéder facilement aux pays de partout dans le monde en cas de réciprocité.
Cette décision augmentera également les chances que le Rwanda accueille des sommets mondiaux en raison de la facilité d’accès. Depuis quelques années, en effet, le Rwanda investit massivement dans les infrastructures afin attirer le tourisme d’affaires et de conférences, avec pour ambition de devenir un centre névralgique régional pour l’événementiel.
Le Rwanda s’apprête à accueillir du 22 au 28 juin à Kigali la prochaine réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth dont les pays membres sont principalement des anciennes colonies britanniques.
Dans son adresse au King’s College de Londres, le Président Kagame a défini le Commonwealth comme une communauté de valeurs avec une pertinence continue pour le monde.
«Le Commonwealth est une communauté de valeurs, toujours d’actualité pour le monde d’aujourd’hui. Plus du tiers de ses États membres sont africains. Ce sont les raisons pour lesquelles le Rwanda a choisi de rejoindre (le bloc) en 2009 », a déclaré le Président Kagame.
Le gouvernement rwandais a d’ores et déjà mobilisé quelque 21 millions de dollars pour financer des travaux de développement des diverses infrastructures pour l’accueil des 10.000 délégués attendus à ce sommet.
A l’ordre du jour de ce sommet, les questions de sécurité, de développement, de changement climatique et la Charte du Commonwealth. (End)