Le Rwanda va accueillir ce mardi 29 décembre dans la soirée 130 autres réfugiés et demandeurs d’asile évacués de Libye à bord d’un vol d’évacuation humanitaire organisé par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Dès leur arrivée sur le sol rwandais, ils seront conduits dans un hôtel de transit désigné pour les tests COVID-19 avant de rejoindre d’autres personnes au centre de transit d’urgence de Gashora où le HCR leur fournit une assistance vitale, notamment de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux, un soutien psychosocial et un logement.
Selon le ministère rwandais de la Gestion des urgences, ce sera le 5ème groupe à arriver dans le pays depuis septembre 2019 lorsque le processus d’évacuation a commencé.
«Ils seront reçus à l’aéroport vers 21 heures, puis accompagnés à l’hôtel La Palisse Nyamata d’où ils seront testés pour Covid-19. Ils attendront leurs résultatsi, et après les avoir obtenus, ils se rendront au mécanisme de transit à Gashora », indique un communiqué du ministère.
L’évacuation des réfugiés et des demandeurs d’asile bloqués en Libye est conforme à un mémorandum d’accord signé le 10 septembre 2019 entre le gouvernement du Rwanda, le HCR; et l’Union africaine pour mettre en place un mécanisme de transit d’urgence.
En vertu de cet accord, le Rwanda s’est engagé à accueillir les réfugiés africains piégés en Libye après que leurs efforts désespérés pour se rendre dans les pays européens aient été vains.
Actuellement, 385 d’entre eux ont été évacués vers le Rwanda et parmi eux, plus de 200 ont été réinstallés dans d’autres pays – principalement en Europe.
Parmi les 200, le Ministère indique que 131 ont été réinstallés en Suède, 23 au Canada, 46 en Norvège et 5 en France. Les dernières arrivées sont attendues à l’aéroport international de Kigali vers 21 heures.
Les membres du groupe sont originaires d’Érythrée pour la plupart. Par ailleurs, un petit nombre des réfugiés sont également originaires de Somalie, d’Éthiopie, du Soudan et du Soudan du Sud.
Ces personnes ont obtenu le statut de demandeur d’asile pendant l’examen de leur cas et la recherche d’autres solutions – notamment la réinstallation, le retour librement consenti dans les pays d’asile précédents, le retour volontaire dans les pays d’origine lorsque c’est possible et l’intégration locale au Rwanda.
Environ un quart du groupe a été évacué via le centre de rassemblement et de départ de Tripoli. D’autres ont été évacués directement depuis des centres de détention et des centres urbains.
Ces personnes ont été identifiées sur la base d’évaluations de leur vulnérabilité. En raison du nombre limité de places disponibles pour l’évacuation et la réinstallation, la priorité est accordée aux personnes qui en ont le plus besoin, notamment les enfants non accompagnés, les survivants de la torture et d’autres abus, ainsi que les personnes ayant besoin de soins médicaux. (Fin)