Le ministre de la Santé, le Dr Sabin Nsanzimana, a révélé que le Rwanda prévoyait de multiplier par quatre le nombre de travailleurs de la santé afin de relever les défis auxquels le secteur de la santé est confronté. Le secteur de la Santé est miné par les sous-effectifs.
Le Ministre Nsanzimana a fait cette révélation le 13 juillet 2023, à l’issue du projet Ingobyi Activity, qui visait à réduire les taux de mortalité maternelle et infantile.
Le Dr Nsanzimana a également révélé que son Ministère avait l’intention de renforcer les capacités des centres de santé à effectuer des chirurgies césariennes avec un minimum de complications, éliminant ainsi le besoin de transferts de patients à longue distance vers les hôpitaux de référence.
Par ailleurs, l’homme d’Etat rwandais a mis l’accent sur le renforcement des services de soins de santé primaires pour réduire les taux de mortalité maternelle et infantile. Grâce à ces initiatives, les hôpitaux se concentreront principalement sur les cas complexes, ce qui entraînera une réduction du trafic ambulancier transportant les patients vers les hôpitaux.
L’un des facteurs contribuant à la mortalité maternelle et infantile est la pénurie de professionnels de la santé au Rwanda. En raison d’une pénurie de prestataires de soins de santé, un seul médecin s’occupe de plusieurs patients, ce qui a retardé l’accès aux soins de santé pour certaines personnes.
“Le plan a été finalisé et approuvé. Nous allons multiplier par quatre le nombre d’agents de santé au cours des quatre prochaines années”, a déclaré le ministre Nsanzimana.
Le plan comprend le recrutement d’infirmières, de sages-femmes, de scientifiques de laboratoire médical et d’autres professionnels de la santé.
Le projet Ingobyi Activity a été mis en œuvre dans 20 districts du Rwanda, couvrant 325 centres de santé et 27 hôpitaux. Les initiatives comprenaient des recherches pour identifier les causes de la mortalité maternelle et infantile, la formation des agents de santé et des agents de santé communautaires à la prévention du paludisme, des dons d’équipement et la mise en place de lignes téléphoniques gratuites qui resteront opérationnelles au-delà de la fin du projet. Grâce à ces interventions, les taux de mortalité infantile ont considérablement diminué, passant de 177 en 2018 à 87 en 2022 et à 59 en 2023 dans les centres de santé et autres hôpitaux impliqués dans le projet. (Fin)