La Ministre rwandaise en charge du Genre, Solina Nyirahabimana.
Par André Gakwaya;
Kigali: Dans le souci d’atteindre l’équité des genres et lutter en faveur des jeunes filles exposées à des grossesses précoces, le Sommet YouthConnectAfrica2019 doit proposer une solution effective qui va dans le sens de l’autonomisation de la femme, selon la Ministre du Genre, mme Solina Nyirahabimana.
«Nous voulons permettre aux femmes et aux hommes de jouir de l’égalité pour tous, éliminer toutes le formes d’inégalités. Pour cela, le Rwanda a opté pour une gouvernance inclusive. Des pas ont été réalisés. Notre Parlement compte 61 % de femmes. Ces chiffres sont identiques dans les systèmes judicaires. Au niveau de la Santé, Education, on a des mécanismes pour aider les femmes à se former et se doter des capacités. Les filles sont capables de réaliser leurs rêves », a indiqué la Ministre en charge du Genre, Solina Nyirahabimana.
Elle a reconnu cependant que des défis subsistent, notamment des violences contre la femme et la jeune fille, ainsi que des grossesses chez les adolescentes. Ce sont des fléaux à combattre avec énergie.
«En 2015, 7,5 % de filles entre 15 à 19 ans sont tombées enceintes suite à des abus sexuels. Les grossesses chez les adolescents est un problème réel, avec des effets négatifs sur les victimes, notamment les stigmatisations, les discriminations, le manque d’accès à éducation.
Le Gouvernement du Rwanda a mis en place des stratégies de lutte contre ce fléau. Les acteurs des crimes et autres abus contre les jeunes filles sont punis des peines de prison d’au moins 20 ans. Le Gouvernement a créé 24 centres dans le pays pour offrir tous les services d’assistance et de soins aux victimes de tels abus. On a des programmes de réhabilitation pour intégrer les victimes dans la société. Divers intervenants collaborent avec la Société Civile, les ONG, les parents et les enfants, avec l’appui inestimable des volontaires rwandais à des fins de sécuriser les communautés contre des abus sexuels. Ces volontaires font cela parce qu’ils ont un grand cœur », a encore souligné la Ministre du Genre.
Elle a conclu en relevant que les jeunes filles ne doivent pas continuer à souffrir de tels abus.
«Je lance un appel pour lutter contre ce fléau. Nous célébrons de bons programmes sur tout le continent pour appuyer la jeunesse. J’espère que les débats de ces échanges montreront des stratégies pour sauver le futur de nos enfants », a terminé la Ministre Nyarahabimana.
Notons que la Première Dame Jeannette Kagame participait à cette rencontre continentale. (Fin)