Kigali: L’Afrique australe doit agir maintenant et renforcer les capacités des États membres afin de renforcer de manière urgente la résilience des économies, infrastructures, écosystèmes et communautés de la région pour résister aux effets du changement climatique.
Perrance Shiri, Ministre zimbabwéen des terres, de l’agriculture et de la réinstallation rurale, s’est exprimé ce jeudi lors d’un atelier de planification de trois jours consacré aux investissements résilients aux changements climatiques dans la reconstruction et le développement dans les régions du Malawi, du Mozambique et du Mozambique touchées par le cyclone.
M. Shiri indique que, compte tenu de l’aggravation croissante des conditions météorologiques et des catastrophes climatiques dans la région, il est nécessaire de prendre des mesures pour protéger les citoyens et les infrastructures soient des impacts induits par le changement climatique.
Entre 2018 et 2019, des inondations dévastatrices, notamment le Cyclone Idai, ont touché toute la sous-région, de l’Angola à la Namibie, à l’Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Mozambique, à la Zambie et au Malawi. Les Cyclones Idai et Kenneth ont eu des effets dévastateurs dans les trois pays. Au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe, plus de 1 000 personnes ont perdu la vie, tandis que des centaines de milliers sont toujours dans le besoin, suite aux ravages du Cyclone Idai.
M. Shiri affirme que les économies, écosystèmes et sociétés africains sont extrêmement vulnérables aux effets du changement et de la variabilité climatiques, mais qu’ils disposent le moins de capacités à faire face aux changements climatiques et à s’y adapter.
«Nous devons maintenant de toute urgence renforcer la résilience de nos économies, infrastructures, écosystèmes et communautés pour faire face aux effets du changement climatique », dit le Ministre.
«Le renforcement de la résilience exige que nous développions des capacités pour intégrer les informations météorologiques et climatiques dans la planification et la pratique du développement, que nous adaptions nos infrastructures et nos implantations à la nouvelle réalité climatique et que nous mobilisions les ressources nécessaires pour minimiser les effets du changement climatique sur notre développement économiques et social ».
M. Shiri poursuit: «Le temps est venu de renforcer les capacités, partager les expériences, sensibiliser, de prendre en compte cette réalité amère lors de la planification de notre programme de développement. Sinon, de nos propres yeux, nous verrons des décennies de progrès en matière de développement durable s’effacer du jour au lendemain. Hier appartient au passé, concentrons-nous sur aujourd’hui et bâtissons un avenir solide et résilient ».
Il félicite la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et ses partenaires pour l’organisation de l’atelier, permettant aux trois pays touchés de discuter, partager leurs expériences et meilleures pratiques en matière de préparation et de gestion efficaces des catastrophes récurrentes induites par le climat telles que le Cyclone Idai.
L’atelier examine les options pour « Bâtir plus solide », en accordant une attention particulière à la nécessité d’améliorer la résilience grâce à de meilleures prévisions météorologiques et climatiques ; une intégration des informations sur le climat dans les infrastructures, écosystèmes et plans de peuplement ; un renforcement des capacités pour l’utilisation de modèles d’avantages socioéconomiques (SEB) pour la Réduction des risques de catastrophe (RRC) ; et un financement innovant pour la reconstruction et la planification d’infrastructures sensibles au climat.
M. Shiri se dit heureux de remarquer que l’atelier entamera un processus qui « accélèrera notre déploiement et notre utilisation d’informations et de services climatiques lors de la reconstruction post-cyclone pour les communautés touchées des trois pays, mais établira également des partenariats pour le partage des connaissances et expériences pour intégrer au mieux les informations sur le climat afin de renforcer la résilience non seulement des trois pays touchés par les cyclones, mais de l’ensemble de la région de la SADC».
Plus de 100 personnes prennent part à l’atelier, dont des représentants des trois pays, d’autres pays de la SADC, du Centre de services climatiques de la SADC, des Communautés économiques régionales, de partenaires régionaux et internationaux, y compris de la famille des Nations Unies. (Fin)