Le trafic est momentanément suspendu à la frontière entre la RDC et le Rwanda, à la suite de la marche de colère contre les rebelles du M23 qui se sont emparés le 15 juin de la ville de Bunagana, frontalière de l’Ouganda, après des combats contre l’armée congolaise dont certains éléments se sont repliés vers l’Ouganda.
Des manifestants en colère se sont dirigés vers la grande barrière, alors que d’autres manifestants se sont retrouvés vers la petite barrière. Les deux postes frontières séparent la RDC du Rwanda.
La police congolaise a dû faire usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants remontés qui lançaient des barrages de pierres sur les gardes-frontières rwandais. Mais ces derniers ont gardé leur calme et n’ont pas cédé à la provocation des manifestants instrumentalisés par les autorités civiles et militaires de leur pays.
De nombreuses personnes ont pris part à cette manifestation dans les grandes artères de Goma (chef-lieu de la Province du Nord-Kivu) pour exprimer leur soutien aux FARDC (Forces Armées de la RDC).
Cette activité est organisée pour protester contre la chute de la cité de Bunagana au Nord-Kivu entre les mains des rebelles congolais du M23(Mouvement du M23), soutenus par le Rwanda selon le gouvernement congolais.
Le Rwanda dément tout soutien au M23 et accuse la RDC de collaborer avec les rebelles rwandais des FDLR lors des combats contre le M23 dans la province du Nord-Kivu frontalière avec le Rwanda.
Le groupe FDLR est composé de restes des auteurs du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 qui ont toujours l’intention de déstabiliser le Rwanda au départ de la RDC où ils sont retranchés depuis 28 ans.
Sous le contrôle des rebelles du M23, la cité de Bunagana est stratégique dans les échanges commerciaux transfrontaliers entre le Nord-Kivu et les pays frontaliers. (Fin)