Kigali: Le tribunal militaire a rejeté la demande de libération provisoire formulée par 25 rebelles présumés poursuivis pour atteinte contre la sécurité intérieure du Rwanda.
Les accusés appartiendraient tous au Congrès national rwandais (RNC, Rwanda National Congress), un parti d’opposition en exil formé par d’anciens proches du Président rwandais Paul Kagame, que Kigali accuse d’avoir créé un groupe armé pour mener des attaques au Rwanda au départ de la RDC.
Ils ont tous plaidé coupables et demandé qu’ils soient libérés provisoirement ou sous caution. Mais le tribunal s’y est opposé et a décidé de la détention préventive de 30 jours pour les 25 jeunes hommes.
Le tribunal militaire a pris cette décision en raison de la gravité des accusations et du fait que bon nombre d’entre eux n’ont pas d’adresse permanente au Rwanda, ce qui les exposerait à un risque de fuite.
Après le verdict, le major Habib Mudathiru, le plus âgé du groupe des suspects, a pris le temps de remercier le gouvernement rwandais pour ce qu’il a qualifié de “traitement humain” depuis leur extradition.
Mudathiru s’exprimait depuis son siège, blessé à la jambe droite lors d’une opération des forces armées congolaises, FARDC, au cours de laquelle le groupe a été capturé.
Au cours des audiences préparatoires au procès, les 24 autres suspects ont accusé Mudathiru d’être l’un des principaux architectes de l’entreprise criminelle et nombreux d’entre eux ont affirmé qu’il les a directement recrutés.
Ils avaient tous été capturés et extradés de la RDC. Parmi eux, il y a des Burundais, des Ougandais et des Malawites selon leur identification. (Fin)