L’entreprise Zamura Feeds a déjà investi $US 3,1 millions pour booster l’élevage des poules et des porcs

La Directrice Générale de Zamura Feeds, Katy McGehee.2- Ritah Nshuti et le stock des aliments transformes pour les animaux domestiques

L’entreprise Zamura Feeds, créée par l’investisseur américain Donis Smith, a déjà investi $US 3,1 millions pour booster la production de la viande des poules et des porcs, ainsi que la commercialisation des œufs, selon la Directrice Générale de Zamura Feeds, Katy McGehee.

« Ces investissements ont été affectés à la construction des poulaillers et des porcheries, ainsi qu’au renforcement des capacités des éleveurs. Bien plus, le maïs et le soja produits su Rwanda s’avèrent insuffisantes pour nous fournir la matière première destinées à être transformée pour les aliments des animaux domestiques que sont la volaille et le porc. 60 % de nos aliments pour les poules et les porcs proviennent du soja et du maïs fortement consommés aussi au Rwanda. Nous sommes ainsi obligés d’importer ce qui manque à partir des pays voisins. Le transport et d’autres dépenses connexes augmentent la facture et rendent coûteux les prix des aliments pour les animaux domestiques », a-t-elle indiqué.

Elle a tenu ces propos devant les journalistes qui visitent pendant une semaine les grandes entreprises qui se sont lancées dans l’amélioration de l’élevage des poules et des porcs au Rwanda, ainsi que dans l’exportation des produits d’œufs et de viande issus de ces animaux domestiques.

Pour la responsable des opérations au sein de Zamura Feeds, Ritah Nshuti, Zamura Feeds collabore avec des partenaires comme RAB, MINAGRI et ENABEL  dans le but de rendre disponibles en quantité et en qualité ces céréales qui doivent être transformées pour devenir les aliments des poules et des porcs. 

« RAB, MINAGRI et ENABEL, VSF et Heifer international ont créé des initiatives pour combattre l’aflatoxine par le renforcement des capacités des fermiers qui sont exhortés à produire plus dans le respect des normes de qualité. C’est dans ce cadre qu’ENABEL finance un projet appelé PRISM destiné à rehausser la production du maïs et du soja dans le pays. L’ONG Vétérinaires sans Frontières (VSF) formera des vétérinaires pour s’occuper des animaux domestiques. Mais aussi RAB et le MINAGRI plaideront pour la suppression de la taxe pour des produits importés par Zamura Feeds », a expliqué Ritah Nshuti.

  

Nshuti a souligné que la Covid-19 a impacté négativement  les activités de Zamura Feeds sous diverses formes. Elle a engendré des pertes économiques énormes énormes puisque le revenu de Zamura Feeds a régressé de 80 % pour arriver à 20 % et 30 % de mars en novembre 2020. Seulement maintenant, l’on amorce une remontée.

Les fermiers n’ont pas enregistré une production faute de marchés. Les hôtels et restaurants sont restés longtemps fermés. Les bars le sont toujours. Les mariages ne sont plus célébrés en grande pompe. Les quantités d’œufs et de viande qui étaient consommées ne le sont plus. Les revenus issus de ces produits restent bas, toujours selon Nshuti.

Elle formule le vœu de voir la production atteindre le marché et les matières premières à transformer devenir disponibles.

L’entreprise Zamura Feeds compte 54 ouvriers dans ses trois principaux chaînes de valeur. 60 % de ce personnel sont des jeunes âgés de moins de trente ans. Ils deviennent plus professionnels et planifient leur futur. (A suivre…)