Le Chef de mission du CICR, François Marion, pose en photo avec l’équipe gagnante.
By André Gakwaya;
Kigali: L’équipe de trois étudiants en Droit de l’Université de Kigali a gagné le 4ème Concours 2019 de Plaidoirie pour le DHI (Droit Humanitaire International) organisé chaque année par le CICR (Comité International de la Croix Rouge).
Cette équipe faite de trois étudiants, Sandrine Gihozo, Reine Lyla Atete, Marc Agaba, a affronté en finale l’équipe de l’Université du Rwanda gagnante en 2018. Elle poursuivra la compétition au niveau régional à Arusha le 16 Décembre prochain.
Cinq universités UR, Université de Kigali, ULK, INES Ruhengeri, UNILAK, avaient pris part à la compétition au niveau national. Mais deux gagnantes, UR et UK, se sont affrontées en finale.
Le Concours consistait à compétir dans un procès où une partie joue la défense et une autre le Ministère Public (Prosecutor ou accusateur).
Le thème choisi cette année était « Le DHI et le Personnes Déplacées internes ». Un jury de douze jurés a statué sur les performances des lauréats. Les membres du jury sont venus de la Cour Suprême où s’est tenue la compétition. Un lieu symbolique certes pour bien pétrir les futurs hommes du Droit au Rwanda.
En ouvrant le Concours, le Procureur Général, Jean-Bosco Mutangana, a tenu à souligner que l’exercice vise à « développer une prise de conscience et un intérêt accrus pour le DIH dans les institutions universitaires au Rwanda; promouvoir l’excellence académique dans la communauté étudiante et développer des compétences de plaidoyer dans un environnement de compétition amicale; mieux renseigner les étudiants sur le rôle du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Croix-Rouge rwandaise ».
Au niveau de l’exercice en soi, notons que le procès fictif se déroule dans une République dénommée « ATAVA » où les crimes ont été commis par le Lieutenant-Colonel Amitije. Il a tué 50 réfugiés, détenus 2000 autres, commis des viols sexuels sur des femmes. Il a commis d’autres crimes de guerre et crime contre l’humanité.
L’exercice consiste certes à le charger pour obtenir des peines lourdes. Tandis que la défense s’évertuait à limiter les dégâts, en défendant de son mieux le client.
L’exercice s’inscrit dans la vulgarisation de connaissance de la pratique du DHI dans le pays, surtout dans la défense et la protection des réfugiés et déplacés de guerre en temps de conflit armé. Ce thème est cher à l’UA qui veut que les Africains soient outillés pour un meilleur respect de Droits de la personne humaine. (Fin)