La commissaire Lionel Coreira Sacko.
Niamey: Les Agro-Parcs Africains Communs demeurent une solution par l’Union Africaine (UA) pour la souveraineté alimentaire et l’industrialisation du continent, selon la Commissaire de l’Union Africaine (UA) en charge de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Economie bleue et du Développement durable, Lionel Coreira Sacko.
“L’Afrique est le continent le plus vulnérable au niveau de la crise alimentaire et climatique. Cela affecte notre économie, avec la guerre en Ukraine. Nous devons essayer de libérer toutes les potentialités que nous avons au niveau de l’agriculture, de la pêche, des minerais, de l’élevage. Et ainsi donner vigueur au commerce interafricain. Même avant la Covid-19, nous pensons que la ZLECAF est un outil pour commercer entre pays africains. Nous voulons renforcer ce commerce au sein d’un continent qui montre que 75% de nos produits commerciaux sont agricoles, et qu’ils représentent $ 45 milliards”, a-t-elle indiqué.
Elle a tenu ces propos en marge du Sommet de Niamey sur l’Industrialisation et la Diversification économique, du 20 au 25 Novembre 2022.
Elle a expliqué que les Ministres africains de l’Agriculture, face à la Covid-19 et à la guerre en Ukraine, ont pris un engagement de réussir l’industrialisation du continent et sa souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
“L’Afrique n’a pas un Secteur Privé fort. C’est le gouvernement qui fait tout. Nous devons nous assurer que nous sommes autosuffisants au niveau alimentaire, que nous créons des emplois pour les jeunes. L’agriculture n’est pas une grande entreprise. Il faut l’agri-business avec des jeunes mieux éduqués, maîtrisant la digitalisation. La règle économique est que les ressources vont dans l’industrie de transformation. Et 65 % des produits africains sont agricoles”, a poursuivi la Commissaire Sacko.
Elle a expliqué que FARA va établir l’opérationnalisation des agro-parcs africains communs (CAAPS), et que les institutions africaines comme Afreximbank aident à réussir ce processus qui travaille dans les cinq régions africaines.
Le Nord de l’Afrique se focalise sur l’horticulture. Il est aussi doté de légumes, lait et viande. L’Afrique de l’Ouest se concentre sur le riz. (Et le Burkina a les poulets à bicyclette). L’Afrique Centrale se focalise sur le manioc. L’Afrique Australe se concentre par son écologie sur l’élevage et la production laitière. L’Afrique de l’Est se positionne sur le maïs.
Elle a expliqué que FARA va établir l’opérationnalisation des agro-parcs africains communs (CAAPS), et que les institutions africaines comme Afrexibank aident à réussir ce processus qui travaille dans les cinq régions africaines. Le nord et l’Afrique se focalisent sur l’horticulture. Ils sont aussi de légumes, lait et viande.0 L’Afrique de l’ouest se concentre sur le riz. (Et le Burkina a les poulets à bicyclette). L’Afrique centrale se focalise sur le manioc. L’Afrique Australe se concentre par son écologie sur l’élevage et la production laitière. L’Afrique de l’est se positionne sur le maïs.
Les partenaires comme AUDA-NEPAD, CEA, FAO et autres sont mobilisés pour apporter leur appui pour la réussite du projet.
Mme Sacko conclut que les chaînes de valeur et les facilités du développement feront avancer l’industrialisation. Il suffit de réussir à s’organiser dans l’agriculture, en accord avec 38 pays littoraux qui ont aussi des problèmes avec les ressources halieutiques et le poisson. Il leur faut aussi un équilibre pour que tous les pays réussissent la construction de la résilience et de la crise alimentaire et nutritionnelle.
La COP 27 a montré que l’Afrique doit toujours s’organiser
Au total 45 mille personnes, et 17 Chefs d’Etat se sont retrouvés à Sharm El Sheikh en Egypte pour la COP 27 où la plupart des préoccupations face à l’adaptation au changement climatique se sont exprimées.
“Le constant est qu’il faut mobiliser les ressources intérieures pour l’Afrique. Nos dirigeants en sont conscients. Nous devons être fermes. Nous avons des résultats tangibles de la COP 27. Nous devons privilégier l’action de la mise en œuvre pour l’industrialisation de l’Afrique. Nous avons réalisé des études de faisabilité avec des documents bancables”, a rappelé la Commissaire africaine chargée de l’Agriculture et du Développement rural.
Elle a précisé que chaque région africaine sera dotée de CAAPS (agro-parcs communs africains) avec une Communauté économique régionale (CER) et une plateforme de la communication.
Les promesses données face à la menace liée au changement climatique
Face aux menaces de destruction climatique des biens et des vies humaines et des animaux suite aux changements climatiques et à la sécheresse, notamment au Kenya et dans la Corne de l’Afrique, les partenaires comme la Banque mondiale ont promis d’adresser les problèmes urgents. Déjà pour faire face à la crise en Ukraine, la Banque mondiale a déboursé 1,5 milliards de dollars d’urgence pour avoir des céréales à partir de la Russie et de l’Ukraine, et pour donner des semences et des engrains au fermier. 35 pays sont en train de recevoir des semences et des engrais à partir des fonds de la BAD aussi. La BAD a approuvé un projet de 8 ans de résilience alimentaire dans la Corne de l’Afrique pour l’élevage et la lutte contre les criquets.
Au total 3,4 milliards de dollars vont être donnés à l’Afrique pour le secteur agricole. Ceci va changer la vie du paysan. L’UA fera le suivi dans la transparence pour que le paysan rural ait une part de ces fonds importants.
De son côté, Anselme Voudounhessi, Coordinateur des Programmes CCPS, a souligné que les Agro-Parcs Africains Communs seront dotés d’infrastructures suffisantes en énergie, routes, transport, etc. (Fin)