Kigali: Un dialogue entre l’ONU en Chine et les ambassadeurs africains à Pékin s’est tenu récemment avec un accent sur le Cadre des Nations Unies pour la riposte socio-économique immédiate face au COVID-19. L’évènement a été organisé en partenariat avec la Mission de l’Union africaine en Chine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Le Dialogue s’est tenu dans le contexte des conséquences dévastatrices de la pandémie du COVID-19 : des dizaines de milliers de vies perdues ; des familles brisées ; des hôpitaux débordés ; des travailleurs essentiels surchargés et des taux de chômage en flèche. Partout dans le monde, la pandémie a aggravé les inégalités au sein et entre les pays, exacerbé et inversé les progrès visant à réduire la pauvreté.
En tant que premier pays à subir les effets du COVID-19 et en tant que l’un des premiers à sortir de la pire période de choc socio-économique, la réunion souligne que la Chine est bien placée pour apporter une expertise en matière de relance, grâce à des actions comprenant un contrôle et un endiguement rigoureux de l’épidémie, un relâchement progressif des mesures de contrôle et un retour échelonné à la production et au travail. Ces mesures, notent les participants, peuvent servir de leçons aux pays d’Afrique, à s’adapter aux contextes et capacités locales. La réunion souligne que la relance de la Chine n’est pas complète et que les problèmes sanitaires et socioéconomiques qui subsistent, en particulier en ce qui concerne les groupes de population vulnérables, seront d’une grande importance pour les pays partenaires.
Le dialogue offre une occasion opportune aux responsables de l’ONU et de l’Afrique d’échanger des points de vue sur la manière dont l’expérience de la Chine pendant la période de pandémie peut être adaptée par les pays africains ; quel rôle la Chine peut-elle jouer pour aider l’Afrique à lutter contre le COVID-19 en plus de donner des fournitures médicales ; et comment la Chine, l’ONU et l’Afrique peuvent-elles travailler ensemble dans le cadre du Cadre socio-économique des Nations Unies largement adopté pour hiérarchiser et ordonner les réponses politiques face au COVID-19 et à la relance post-Covid-19.
La Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, reconnaît les contributions de la Chine à l’Afrique grâce au don de fournitures médicales essentielles et à l’initiative de suspension du service de la dette (DSSI). Elle déclare dans ses remarques que la famille des Nations Unies continuera de contribuer à « rebâtir plus solide » et fait remarquer la CEA a déjà lancé d’importantes voies de collaboration entre l’ONU et les entités chinoises sur le continent africain.
M. Rahamtalla M. Osman, Représentant de l’Union africaine, souligne la nécessité d’un ensemble complet d’interventions multisectorielles à moyen et long terme, intégrant la participation et l’expertise des secteurs privé et public, pour égaliser les chances et garantir la sécurité humaine.
« Il existe un réel besoin d’une riposte mondiale coordonnée, en particulier sur la viabilité de la dette des pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure », souligne Babatunde Ahonsi, Coordonnateur résident des Nations Unies par intérim en Chine, ajoutant : « Nous respecterons les engagements que nous avons pris et assurerons le suivi sur le partage des meilleures pratiques et des idées d’engagement sur l’adaptation du plan d’action du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), jusqu’aux effets au niveau des pays ».
Les ambassadeurs et les institutions des Nations Unies présents ont partagé les conclusions récentes des études d’impact dans les domaines spécialisés respectifs et ont discuté des domaines prioritaires pour la Chine, l’ONU et l’Afrique pour leur collaboration conjointe en réponse au COVID-19 et au lendemain de la relance.
Plus de 40 ambassadeurs et hauts fonctionnaires de pays africains et l’équipe de pays des Nations Unies ont participé à la réunion virtuelle et en personne dans l’enceinte des Nations Unies. (Fin)