La FAO et l’Office rwandais de l’Agriculture (RAB) ont organisé une semaine du miel à l’hôtel Nobleza du 11 au 14 Octobre, au cours de laquelle des formations sont dispensées à des apiculteurs afin qu’ils augmentent leur production pour la ramener à 8500 tonnes en 2024, selon la DG adjointe de RAB en charge des ressources animales, Dr Solange Uwitonze.
Pour le Représentant adjoint de la FAO/Kigali en charge des Programmes, Dr Otto Vianney Muhinda, l’apiculture est une des principales activités de cette institution de la FAO.
« Nous avons divers programmes. Mais les Ministres rwandais du Commerce et de l’Agriculture nous ont recommandé de nous focaliser sur l’apiculture du Rwanda. Effectivement, l’apiculture attire de plus en plus des gens du Secteur Privé, et elle a la capacité de renforcer ceux qui s’y consacrent. Il suffit de dispenser des formations et de faire usage des technologies à jour. Un pays riche et prospère en effet est celui où coulent le lait et le miel, selon l’adage rwandais. Raison pour laquelle le présent atelier dégagera les stratégies de renforcement de l’apiculture au Rwanda », a-t-il indiqué.
Pour la DG adjointe de RAB en charge des ressources animales, Dr Solange Uwitonze, la Semaine du Miel pour sensibiliser le public que les abeilles ne sont pas protégées à cause de l’utilisation inappropriée des pesticides.
« Nous avons réuni des apiculteurs pour leur parler de notre objectif 2024 où nous devons atteindre 8500 tonnes de miel, alors que la production actuelle est de 5800 tonnes. Pour cela, l’on doit professionnaliser les 120 mille apiculteurs traditionnels en place, les rendre plus organisés pour avoir du miel de grande qualité et en grande quantité. L’on implique aussi les jeunes. Surtout que le secteur est rentable et apporte beaucoup d’opportunités. Un autre avantage est que l’apiculture peut cohabiter bien en harmonie avec l’agroécologie », a-t-elle indiqué.
Le Représentant adjoint de la FAO/Kigali en charge des Programmes, Dr Otto Vianney Muhinda
Selon l’Office des produits d’exportation, NAEB en sigle, le miel exporté est en hausse depuis que le pays a reçu l’autorisation d’exporter dans les pays européens. Les marchés de New York et Singapour ne sont pas aussi satisfaits, à cause du recours actuel à la ruche traditionnelle non productive.
Il a été recommandé aux apiculteurs et aux responsables agricoles de changer les heures pour mettre les pesticides dans les champs, les mettre dans l’après-midi, à partir de 15 heures, pendant que l’intensité du soleil baisse. L’on laisse ainsi les pesticides pénétrer dans le sol le soir jusqu’au lendemain avant-midi.
Bien plus, RAB, cherche à importer de nouveaux pesticides de France qui ne tuent pas les abeilles. On est encore au stade de la recherche. Les déchets issus du miel peuvent servir à créer d’autres produits : bougies, médicaments, venin quand on a été mordu par un serpent.
Dr Uwituze a informé que le Rwanda compte aujourd’hui 56 centres de collecte du miel, 20 industries, dont 10 sont détentrices de certificats de qualité délivrés par RSB.
« C’est notre rôle d’aider à créer une structure forte des apiculteurs au même titre que les éleveurs de vaches où l’on distingue les éleveurs, les transporteurs de lait, les processeurs (transformation), les vendeurs de lait, les consommateurs. Ceci est valable pour chaque district. Il faut qu’il en soit ainsi aussi pour les apiculteurs. Pour le reste, la qualité du miel rwandais est fort appréciée à travers le monde. Le problème est que le pays dispose d’une faible production de miel. La qualité à exporter n’est pas suffisante », a dit la DG adjointe de RAB, Dr Solange Uwituze. (Fin)