Les représentants de la communauté Banyamulenge ont boycotté les pourparlers de Nairobi depuis ce jeudi. Pour cause, une attaque armée qui a coûté la vie à sept membres de cette communauté dans le Sud-Kivu (Est de la RDC) le 30 novembre.
Les représentants de la communauté Banyamulenge, Tutsi originaire de la province congolaise du Sud-Kivu, parlent d’une situation inacceptable et insupportable.
Ils dénoncent une attaque armée des Maï Maï en collaboration avec les rebelles burundais de Red Tabara dans les hauts plateaux de Minembwe dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RDC.
« Sept personnes sont mortes dans cette attaque et 10 autres blessées », selon un communiqué des représentants de cette communauté.
Ils demandent au gouvernement congolais et à la facilitation menée par la communauté Est-Africaine de « condamner cette attaque » du 30 novembre et d’autres perpétrées sur les territoires de Mwenga, Uvira, Itombwe et Fizi depuis avril 2017 avec pour objectif, dénoncent-ils, «le ratissage ethnique ».
« Nous exigeons le départ des groupes armés à l’origine de ces tueries et des sanctions contre ces groupes conformément à ce qui a été convenu par toutes les parties prenantes à ces négociations et comme cela a été annoncé par l’envoyé spécial du chef de l’État dans ces pourparlers », a expliqué Enock Ruberangabo, un des représentants des Banyamulenge à Nairobi.
Selon lui, « il ne sert à rien de continuer les pourparlers alors que des attaques ne cessent de se produire sur le terrain, contrairement à ce qui a été convenu ». (Fin)