By RNA Reporter;
Kigali: Les membres du corps diplomatique accrédités au Rwanda réfléchissent à la responsabilité de la communauté internationale en matière de préservation de la mémoire, de lutte contre l’impunité et de déni du génocide de 1994 contre les Tutsi.
Dans le cadre de la 25e commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, des membres du corps diplomatique accrédités au Rwanda se sont réunis à l’hôtel Kigali Marriott pour réfléchir à la responsabilité de la communauté internationale en matière de préservation de la mémoire et de lutte contre l’impunité et déni du génocide de 1994 contre les Tutsi.
Cette journée de réflexion était organisée par le Ministère des affaires étrangères et de la coopération du Rwanda.
Un témoignage d’une survivant et une table ronde suivie d’une conversation avec le public ont permis des échanges constructifs sur cet important sujet.
La journée de réflexion pour les membres du corps diplomatique accrédité au Rwanda a commencé par observer une minute de silence en hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsi.
Dans son allocution à l’ouverture de cette journée de réflexion, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Richard Sezibera, a déclaré: “Ce moment commémoratif est une occasion pour nous de réfléchir à l’impact du génocide sur notre société et au rôle de la communauté internationale dans la prévention de la violence pour qu’une telle tragédie ne se reproduire plus jamais.
En tant que membres du corps diplomatique, vous représentez des pays qui se sont joints à nous au cours des 25 dernières années et nous ont soutenus dans notre processus de redressement. Je reconnais le soutien que vous avez fourni au Rwanda alors que nous continuons à travailler ensemble pour construire un Rwanda prospère».
«Nous avons sollicité l’appui de certains de vos pays pour ouvrir vos archives relatives au génocide dans le but de posséder notre histoire et de préserver la mémoire, deux éléments importants de notre processus de guérison, d’unité et de réconciliation en cours», a-t-il ajouté. .
Il a déclaré que le Rwanda était reconnaissant aux pays qui avaient déjà répondu positivement de partager ces documents d’archives avec le Rwanda, et a encouragé les autres à le faire également.
«Nous devons mettre fin à l’impunité en veillant à ce que toutes les personnes accusées de crimes de génocide au Rwanda soient traduites en justice», a-t-il expliqué.
Il a informé les membres du corps diplomatique que le Rwanda appréciait la coopération de nombreux pays qui avaient décidé de poursuivre ou d’extrader les personnes accusées de crimes de génocide, et a appelé les autres pays accueillant des fugitifs du génocide à faire de même.
Il a également remercié tous les pays qui ont décidé de prendre des mesures en vue de l’adoption de lois pénalisant le déni du génocide de 1994 contre les Tutsi.
Après les témoignages de D’Artagnan Habintwali, un survivant du génocide de 1994 contre les Tutsi, un débat a eu lieu sur: «la responsabilité de la communauté internationale de préserver la mémoire, de lutter contre l’impunité et le déni du génocide de 1994 contre les Tutsi».
Les panélistes étaient Olivier Nduhungirehe, ministre d’État chargé de la Communauté Est Africaine au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Rwanda, John Mwangemi, haut-commissaire du Kenya au Rwanda, Benoît Ryelandt, ambassadeur de Belgique au Rwanda, Yolande Mukagasana, écrivaine et survivante du génocide, et Alain Gauthier, militant français contre le négationnisme et co-fondateur du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR). La discussion a été animée par Diyana Gitera, directrice générale pour l’Afrique au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. (Fin)