Les Etats africains ont lancé hier un fonds pour soutenir les aires protégées, et d’autres partenaires intéressés pour la protection de la nature pourront apporter leur appui pour rendre les activités du secteur plus visibles et plus performantes.
Pour Mme Lucy Wariungi qui travaille à African Conservation Center au Kenya, APAC, vise à investir dans le développement des infrastructures en Afrique afin d’accélérer la croissance et le développement économique sur le continent. Ainsi pourra-t-on construire des aéroports, des ports marins, des routes, des chemins de fer, des réseaux de lignes électriques, etc…
« Mais l’on doit réduire l’impact de ces infrastructures sur la biodiversité. Nous devons pour cela engager un dialogue avec les Gouvernements et les compagnies impliquées dans la mise en place des infrastructures afin que l’on mette en place des politiques saines au sein des pays de l’EAC. C’est dans ce cadre que les forêts et des marais humides seront protégés pour le bien des communautés locales », a indiqué Mme Wariungi.
Pour Adam Ceesay qui travaillez à Wetlands International dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest (Mauritanie, Sénégal, Cap Vert, Guinée Bissau et Guinée), il est important de protéger les aires protégées contre l’impact négatif des infrastructures. Elle estime qu’il faut pour cela se doter des outils de planification, renforcer les unités techniques, sensibiliser le public et les communautés, faire un plaidoyer pour le changement des politiques, réaliser des investigations avant d’installer des infrastructures.
« Nous avons un projet de réduction des impacts des infrastructures côtières en Afrique de l’Ouest ou le projet PRISE. Il est financé par l’Association MAVA pour la nature de Suisse. Nous comptons avoir d’autres partenaires pour continuer notre travail », a-t-elle relevé.
L’on doit noter que le Congrès panafricain pour les aires protégées qui se tient à Kigali du 18 au 23 Juillet réunit environ trois mille participants issus des pays africains et de l’extérieur. (Fin)