Les femmes journalistes regroupées au sein de leur Association des Femmes rwandaises des Médias (ARFEM) se sont associées à leurs frères du même secteur pour tenir un atelier d’une demi-journée dans lequel les discussions ont porté sur la violence faire au genre (GBV) en cette période post Covid-19.
« C’est notre rôle d’échanger sur le problèmes qui affectent notre société. Nulle personne ne doit être torturée ou maltraitée de quelque que manière que ce soit. Même le Gouvernement a réaffirmé cet engagent de lutter contre le GBV à travers la stratégie nationale de transformation (NST1). Nous sommes une seule voix comme médias, et cela renforce notre intervention, en lui conférant plus d’impact. Protégeons l’enfant contre toute agression visant à déstabiliser un enfant sous toutes les formes. La GBV est une menace à notre société que nous devons bâtir », a indiqué Dr Justa Kayitesi, Directrice Générale de l’Office rwandais de Gouvernance (RGB) qui a les médias parmi ses attributions.
Pour commencer, les journalistes ont averti la nécessité de sécuriser les salles de rédaction des maisons des médias. De même, dans leurs articles, point n’est besoin de diffuser l’identité exacte et la photo de la victime des violences liées au genre. Car, à long terme, c’est la dignité du futur adulte, aujourd’hui enfant, qui est bafouée au long de la vie.
« L’article ne doit pas déstabiliser en aucun cas la victime. Et il est sans doute mieux de se focaliser sur l’auteur du mal que de s’attarder sur la victime. L’important est de reconstruire la personne humaine, lui redonner de la valeur, défendre ses droits et sa belle image. Parfois, l’on est surpris devant des gens qui s’acharnent à modifier l’âge d’une jeune fille afin que celle-ci ait une maturité autorisée par la loi dans le but de fonder un foyer. Cela est aussi une infraction de changer l’âge de l’enfant et l’obliger à porter sur ses épaules une lourde responsabilité non appropriée à son âge. La question est de savoir comment la communauté ou l’opinion considère une pareille attitude. Les journalistes côtoient divers échelons des responsables jusqu’au plus haut niveau. Ils devraient dénoncer les abus, faire des plaidoyers et demeurer des vecteurs des changements positifs dans la société, », a poursuivi la DG de RGB.
Le chargé des médias au sein de RGB, Jean-Bosco Rushingabigwi, a saisi l’occasion pour exhorter les médias à saisir en profondeur l’ampleur de la violence basée sur le genre, et d’en dénoncer les ravages, afin que les membres de la société changent et œuvrent pour la protection de la femme et de la jeune fille. (Fin)