Kigali: La cinquième Conférence des ministres africains responsables de l’enregistrement des faits d’état civil (COM5) se tiendra du 14 au 18 octobre 2019, à Lusaka, en Zambie.
La conférence a pour objectif de fournir des orientations stratégiques et politiques sur les voies menant à des systèmes de gestion globaux, novateurs et intégrés de registres d’état civil et de statistiques de l’état civil (CRVS) et de l’identité numérique afin de combler le fossé dans ce domaine en Afrique, où plus de 500 millions de personnes n’ont pas d’identité juridique.
La conférence comprendra des discussions sur les initiatives nouvelles et émergentes : le Programme d’identité légale des Nations Unies et l’initiative d’identité numérique en Afrique, qui reposent tous deux sur un système CRVS fonctionnel et efficace.
Plus précisément, les ministres chercheront à tracer la voie à suivre en identifiant les principaux défis dans la mise en œuvre du Programme africain sur le renforcement accéléré des registres d’état civil et des statistiques de l’état civil (APAI-CRVS) aux niveaux régional et national et en proposant des solutions.
«En tant que continent, il est important de moderniser et d’harmoniser les systèmes de registres d’état civil numérique et d’identité numérique, qui sont à la base des écosystèmes d’identité légale. Les systèmes de statistiques vitales permettant aux États membres de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 devront être renforcés. La conférence nous permettra de faire le point et de tracer la voie à suivre », déclare M. Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique, à la Commission économique pour l’Afrique.
«Nous devons nous assurer d’informer tout le monde. La CEA, en collaboration avec ses partenaires, s’engage pleinement à apporter son appui à ses États membres pour garantir l’utilisation de solutions innovantes et technologiques à des fins de mise en place de systèmes CRVS fonctionnant bien et ayant une couverture universelle et finalisant l’enregistrement de quatre événements essentiels au cours de la vie d’un individu à savoir, la naissance, le décès, le mariage et même le divorce ».
La conférence examinera également et partagera les meilleures pratiques des pays africains en matière de CRVS et de processus de numérisation des systèmes de gestion des identités, en utilisant des infrastructures informatiques appropriées et en améliorant les processus d’exploitation innovants pour assurer l’interopérabilité des systèmes de statistiques CRVS universels avec la gestion nationale des identités et diverses fonctions gouvernementales.
La conférence devra donner lieu à un appui et engagement forts des pays et des partenaires de développement, y compris par l’octroi d’un financement adéquat et d’un appui technique aux niveaux régional et national, pour le renforcement continu des systèmes CRVS en tant que fondement de systèmes d’identité juridique solides et durables.
Les ministres tenteront de trouver un accord sur l’orientation stratégique d’un cadre juridique complet, en adoptant des innovations technologiques, en améliorant l’interopérabilité et en renforçant les capacités institutionnelles et la coordination entre les ministères et les organismes pour des systèmes de gestion intégrés de registres d’état civil et de statistiques de l’état civil (CRVS) et de l’identité numérique.
Les États membres devront également s’engager à veiller à ce que les systèmes de gestion intégrés de registres d’état civil et de statistiques de l’état civil (CRVS) et de l’identité numérique atteignent leur plein potentiel, conformément au Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons, tous deux enracinés dans les droits universels et le développement inclusif et motivés par le principe clé de « Ne laisser personne pour compte ».
La conférence est organisée par la Commission de l’Union africaine en collaboration avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et le Gouvernement de la Zambie.
Ont apporté également leur appui, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Plan International, le Symposium africain pour le développement de la statistique (ASSD) et d’autres partenaires.
La conférence comportera deux segments ; une réunion d’experts (14-16 octobre 2019) et une réunion ministérielle (17-18 octobre 2019). (Fin)