Les Organisateurs de la 20ème Conférence Mondiale sur le VIH/Sida (ICASA) et la Première Dame Jeannette Kagame ont participé au Sport collectif du 1er Décembre
By André Gakwaya;
Les Organisateurs de la 20ème Conférence Mondiale sur le VIH/Sida (ICASA) et la Première Dame Jeannette Kagame ont participé au Sport collectif du 1er Décembre et ils ont effectué une marche depuis les bureaux de Rwanda Biomédical Center (RBC) jusqu’à l’Office Rwandais des Recettes (5 Km), toujours en guise d’un sport collectif pour la bonne santé et la mobilisation générale pour lutter contre le fléau du VIH/Sida, les infections, et les maladies non transmissibles.
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a saisi l’occasion pour rappeler la nécessité de pratiquer le sport afin d’éviter le VIH/Sida et les maladies infectieuses sexuelles transmissibles et autres maladies non transmissibles comme l’hypertension, le diabète, les cancers, les reins et d’autres maladies causées par la pollution de l’air.
«Huit million de personnes meurent chaque année à cause des maladies liées à la pollution de l’air. C’est pour cela qu’il faut cesser de fumer. Pour ce qui est du VIH/Sida, le Rwanda a fait d’importants progrès de l’objectifs 90-90-90 de UNAIDS, c-à-d se faire tester le VIH/Sida, soumettre les 90 % des personnes séropositives aux ARV, s’assurer que ces 90% réduisent à 90% les infections. C’est à ce principe que l’on pourra réduire les nouvelles infections. Le Rwanda est doté d’un leadership fort et d’un engagement pour réduire les nouvelles infections. Avec un tel préalable, toute chose est possible», a-t-il indiqué.
Dr Tedros s’est réjoui que le Rwanda est classé premier pays au monde à mettre 61 % des femmes au Parlement.
« L’OMS est engagée à renforcer son partenariat avec le Rwanda afin d’arriver à plus de réalisations performances », a-t-il promis, en exprimant son attachement affectueux à ce pays.
La DG adjointe de l’ONUSIDA, Shannon Hader, a apprécié les efforts du Rwanda pour réduire les nouvelles infections, tout en protégeant l’enfant contre les infections du VIH/Sida à la naissance.
De son côté, la Ministre de la Santé, Dr Diane Gashumba a saisi la parole et souhaité la bienvenue aux participants à la 20ème Conférence ICASA qui se tient à Kigali du 02 au 07 Décembre 2019.
Elle a encouragé toutes les personnes à se faire tester, et à se soumettre aux ARV au cas où elles sont examinées infectées. L’avantage est que la prise des ARV avec discipline finit par arriver à un niveau où la charge virale atteint un degré d’indétectable, ce qui signifie que la personne ne peut pas infecter d’autres.
Toujours au site de RRA, une exposition des divers services offerts à la population ont été exposés par les diverses associations et centres de recherche, notamment l’OMS, JHPIEGO, AHF/Rwanda, l’association de lutte contre le VIH/Sida chez les personnes handicapées, Shaka, etc.
Pour Eugène Rugwizangoga en charge des Programmes au sein de John Hopkins International for Education in Gynéco-Obstétrique (JHPIEGO) de Kigali, JHPIRGO donne à la population des services qui aident à réduire les risques d’infections, dont la circoncision et d’autres services.
Tous ces exposants interviennent dans la distribution gratuite des condoms surtout à Kigali, comme Remera, Corridor, Migina, Magerwa, Gisenyi et autres endroits à forte risque d’infections. L’idéal est de réduire les nouvelles infections à zéro en 2030.
Des personnes se sont alignées pour se faire volontairement testées au VIH/Sida. Des conseils et des services de planification familiale ont été donnés.
Dans une conférence de presse qui a suivi, la Ministre Diane Gashumba a informé que le Rwanda a réduit sa prévalence jusqu’à 2,6% actuellement, et que le Rwanda travaille toujours pour réduire les nouvelles infections à zéro en 2030.
« Nous disposons d’une politique de la décentralisation pour combattre la faim, la pauvreté et la prostitution au sein de la population. Mais aussi pour améliorer les conditions socio-économiques, changer les mentalités, être plus autonomes pour les jeunes et les femmes, se donner plus de valeur et de dignité. Avec plus de discipline, le partage de l’information, l’échange des bonnes pratiques avec d’autres pays, nous espérons aller de l’avant dans la lutte contre le VIH/Sida », a-t-elle souligné.
Après avoir donné des chiffres sur l’épidémie du VIH/Sida, la DG adjointe de ONUSIDA, Dr Shannon Hader estime que le financement des communautés est important pour réduire les nouvelles infections et les morts.
«Cela peut aider les organisations de la Société civile dans leur travail de lutte contre le VIH/Sida, et aussi dans le cadre légal pour réduire la discrimination et le stigma. Bien plus, il faudra décriminaliser l’homosexualité et encourager les gens à se faire tester », a-t-elle dit.
Pour le Directeur a.i. en charge du Département HIV/Sida et Diabète au sein de l’OMS, Dr Andrew Ball, l’on a besoin de la science et de la communauté pour innover dans la lutte contre le VIH/Sida.
«Nous avons besoin de jeunes scientistes, d’un leadership fort pour la Société civile et au niveau des partenaires. Nous avons besoin de technologies et d’innovations », a-t-il noté.
Cet avis est partagé aussi par le Prof. John Idoko, Président de ICASA 2019, qui prône plus d’accès au condom, à l’éducation et au conselling. Un volet qu’il juge très important. (Fin)