Le gouvernement poursuivra en justice toute personne testée positive pour Covid-19 mais qui continue de se mêler librement au public, exposant ainsi les masses à un risque élevé de contracter le virus.
La révélation a été faite mardi lors d’une table ronde organisée par les medias d’Etat qui a réuni le Directeur Général du Centre Biomédical du Rwanda, le Dr Sabin Nsanzimana, et le porte-parole de la police CP John Bosco Kabera pour faire la lumière sur la situation actuelle de la lutte contre le virus.
Nsanzimana a expliqué qu’actuellement, sur un peu plus de 2 800 patients, au moins 90 pour cent d’entre eux sont placés en soins à domicile. «Nous avons un système que nous utilisons pour communiquer avec eux au quotidien où nous leur posons des questions, leur demandons de prendre des mesures, etc. Nous avons commencé cela le 1er septembre de l’année dernière et cela fonctionnait bien», a-t-il expliqué.
Les patients ont également été équipés des techniques qui aident les autorités à les surveiller pour s’assurer qu’ils ne quittent pas leur domicile et ne propagent pas le virus dans leurs communautés. Cependant, Nsanzimana a expliqué que depuis que les cliniques privées et certains centres de santé étaient autorisés à effectuer des tests, le contrôle du nombre de patients dans la communauté est devenu de plus en plus difficile. Certaines personnes choisissent de garder secret leur statut positif à Covid-19 afin de pouvoir continuer leur vie quotidienne.
Il a exprimé sa frustration face à l’incapacité des patients à saisir la gravité de leurs actions pour le reste de la communauté. «Même si vous avez été testé positif mais ne présentez aucun symptôme, vous mêler à d’autres personnes de la communauté signifie que vous les mettez en danger. Il devrait être de votre responsabilité de ne pas mettre la vie d’autrui en danger », a-t-il déclaré.
Il a cependant souligné que le ministère avait sollicité le soutien de la police nationale sur la question. Le porte-parole de la police CP John Bosco Kabera a déclaré que quiconque avait été testé positif à la Covid-19 mais qu’il était prouvé qu’il continuait à se mêler aux masses sera poursuivi.
«Ces personnes ne craignent pas la Covid-19, mais elles ne craignent pas non plus l’idée d’infecter les autres. C’est inacceptable. Elles seront poursuivies et emprisonnées. Nous traiterons cela comme une infraction pénale car nous supposerons que vous voulez intentionnellement infecter les autres », a-t-il déclaré.
Selon le Dr Sabin Nsanzimana, les patients qui reçoivent des soins à domicile doivent être isolés pendant au moins 14 jours. Après cette période, les médecins vérifie leur statut en effectuant des tests Covid-19.
Une personne placée à domicile sera avec d’autres membres du ménage en auto-quarantaine, et la maison observera des mesures strictes de distanciation sociale et d’hygiène. Les membres du ménage doivent limiter les mouvements dans la maison et les espaces partagés; doivent toujours porter des masques faciaux et se maintenir à une distance de deux mètres les uns des autres. (Fin)