Les Présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi ont pris part par visioconférence à l’ouverture de la 3ème session des Pourparlers de Paix Inter-Congolais, dans le cadre du Processus de Nairobi, qui se tient à Nairobi (Kenya) du 28.11 au 03.12.2022
« Aujourd’hui, le président Kagame a virtuellement rejoint les chefs d’État de jumuiya pour le processus de Nairobi dirigé par la Communauté de l’Afrique de l’Est pour la restauration de la paix et de la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo », indique la présidence rwandaise via twitter.
Il s’est ouvert ce lundi 28 novembre à Nairobi au Kenya la troisième phase du processus de Nairobi pour la paix dans l’Est de la RDC. Le Président rwandais Paul Kagame ainsi que son homologue congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ont prononcé un discours à l’attention des participants à ces assises.
La cérémonie se tient au Safari Park hôtel en présence du président du Burundi et président des États de l’Afrique de l’Est, Evariste Ndayishimiye; le président du Kenya, William Ruto; le facilitateur du processus Uhuru Kenyatta; et Serge Tshibangu, le mandataire spécial du président de la RDC pour le processus de Nairobi.
L’envoyé spécial des Nations unies pour la région des grands lacs est également présent à ce troisième round du dialogue entre le gouvernement congolais et les différents groupes armés qui a lieu dans la capitale kényane.
Plusieurs représentants des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC, les leaders communautaires, les organisations de la société civile ont fait le déplacement pour prendre part à ces pourparlers de Nairobi.
Le grand absent à ces assises est le M23 qui n’a pas été invité. Le M23, un groupe armé qui a récupéré plusieurs localités dans le Nord-Kivu et qui a déclaré « accepter un cessez-le-feu » le vendredi 25 novembre, n’est pas concerné par ce processus.
Le M23 avait été défait en 2013, mais a repris les armes en fin d’année dernière, reprochant aux autorités congolaises le non-respect des accords de paix.
Plus de 280.000 personnes ont été déplacées par les combats entre soldats loyalistes et rebelles du M23 à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de la ville de Goma, chef- lieu de la province du Nord-Kivu.
Bertrand Bisimwa, le président du M23, a indiqué dans un communiqué que « le M23 sollicite une rencontre avec le médiateur et le facilitateur afin de discuter des points qui le concernent […] afin de rétablir une paix durable dans notre pays ».
C’était après un mini-sommet qui s’est déroulé à Luanda (Angola) la semaine dernière sur la crise dans l’Est du Congo, notamment la question du M23.
L’Est congolais compte une centaine de groupes armés locaux et étrangers. Le plus équipé est la rébellion congolaise du Mouvement du 23 Mars (M23) au cœur des tensions entre Kinshasa et Kigali.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Les autorités rwandaises nient et accusent, pour leur part, l’armée congolaise de collision avec les rebelles rwandais (FDLR) basés dans l’Est congolais depuis près de 30 ans et qui furent le fer de lance du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.
L’ancien président du Kenya et médiateur au nom de l’Afrique de l’Est, Uhuru Kenyatta, a annoncé que le Président rwandais Paul Kagame a accepté de se joindre aux appels internationaux demandant aux rebelles du M23 actifs dans l’Est de la RDC à mettre fin aux combats et à se retirer des territoires qu’ils occupent. (Fin)