Les restes de plus de 600 personnes assassinées pendant le génocide de 1994 perpétré contre les Tutsi ont été découverts depuis juillet sur les rives du lac Mugesera, dans l’Est du Rwanda, a annoncé mardi Ibuka, l’association rwandaise des rescapés du génocide.
Parmi les victimes découvertes, environ 180 ont été retrouvées lundi par des habitants du secteur de Rukumberi, situé dans le district de Ngoma, a annoncé le président d’Ibuka-Ngoma, Jean-Pierre Musafiri.
“Nous avons intensifié les recherches à partir du 26 août et avons récupéré par la suite au moins 547 restes de victimes du génocide. Les recherches quotidiennes se poursuivront jusqu’à ce que toute la zone soit ratissée”, a indiqué M. Musafiri.
Les restes découverts seront prochainement inhumés de façon décente, a-t-il poursuivi, appelant les Rwandais à partager toute information qui pourrait aider à identifier des charniers encore non recensés.
Plus de 40.000 victimes tuées pendant le génocide de 1994, qui a fait plus d’un million de morts selon l’ONU, sont enterrées sur le site du mémorial du génocide de Rukumbeli.
Août dernier, les restes de plus de 100 personnes tuées pendant le génocide ont été découverts en périphérie de Kigali sous une maison située dans le quartier populaire de Nyamirambo, dans la capitale rwandaise.
Avril, les restes de 78 victimes du génocide rwandais ont été retrouvés près du barrage de Kayonza, situé dans l’Est du Rwanda. Une triste découverte qui avait coïncidé avec les commémorations du 26è anniversaire du génocide.
En 2019, environ 85.000 victimes du génocide, retrouvées dans des fosses sous des maisons à la périphérie de Kigali, ont été inhumées au Mémorial du génocide de Nyanza.
Le génocide de 1994, perpétré contre la minorité tutsi par le régime extrémiste des Forces armées rwandaises et des miliciens hutus, a commencé au lendemain de l’assassinat du président Juvénal Habyarimana.
Le carnage a pris fin le 4 juillet avec l’entrée à Kigali du Front patriotique rwandais (FPR), conduit par Paul Kagame, qui a mis un terme aux massacres et ouvert la voie vers la réconciliation, l’uni n et la stabilité du pays. (Fin)