Le Rwanda a été officiellement déclaré membre du Commonwealth fin novembre 2009. Plus exactement le 28 novembre. Il est devenu ainsi le 54ème pays membre du Commonwealth of Nations, qui regroupe principalement les anciennes colonies de la Couronne Britannique. Ancienne colonie d’Allemagne et du Royaume de Belgique, n’ayant pas donc de lien historique avec la Grande Bretagne, le Rwanda est devenu après le Mozambique, le deuxième pays membre, à n’avoir jamais été ni colonie, ni protectorat britannique.
Son adhésion à cette famille n’a pas manqué de susciter passions et débats. Les Rwandais, dans leur grande majorité, y voient un signe d’ouverture et attendent beaucoup de cette organisation qui offre avant tout de belles opportunités de développement. « Mon gouvernement considère cette accession comme la reconnaissance des progrès énormes que nous avons faits ces quinze dernières années. Les Rwandais sont prêt à saisir les opportunités économiques, politiques, culturelles et autres offertes par le réseau de Commonwealth », a commenté Louise Mushikiwabo, alors ministre rwandaise de l’Information et actuellement ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale.
La décision de faire entrer le Rwanda dans le Commonwealth a suscité des débats passionnés. Les détracteurs du régime y voyant un signe de vouloir détourner définitivement le dos à la France et à la francophonie. Le Rwanda répondra de la plus belle des manières en annonçant le même jour son accession au Commonwealth et la reprise des relations diplomatiques avec la France. Tous ceux habitués à vociférer ne pouvaient que se tenir tranquilles.
Le lendemain de l’admission du Rwanda à la famille Commonwealth, La Grande Bretagne, un partenaire fort du Rwanda, a salué cette entrée notant « les progrès » réalisés par notre pays pour se rapprocher des valeurs de cette organisation qui réunit les Etats issus de l’ancien empire colonial britannique.
« Nous saluons de manière forte l’admission du Rwanda en tant que 54ème Etat du Commonwealth », a déclaré un porte-parole du Foreign Office. « Le Rwanda a fait des progrès pour se rapprocher des valeurs du Commonwealth dans les domaines de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance, de la défense des droits de l’homme, de l’égalité des chances et des politiques économiques destinées à améliorer le bien-être de ses concitoyens », a-t-il poursuivi.
Puisse cette adhésion historique porter bonheur et prospérité aux Rwandais.