L’ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni
Hier après-midi, les militaires et policiers qui gardaient la résidence de l’ancien Premier Ministre burundais, Alain Guillaume Bunyoni, ont été renvoyés dans leurs camps respectifs. Cela, après une fouille qui a eu lieu à sa résidence privée de Gasekebuye dans le sud de la ville commerciale Bujumbura.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, Alain Guillaume Bunyoni n’aura désormais droit qu’à une garde de cinq policiers durant la journée seulement.
Ce sont des militaires et policiers des unités spécialisées en charge de la protection des institutions et des hautes autorités du pays dont le Chef de l’État et du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
Selon des sources sécuritaires qui ont témoigné sous couvert d’anonymat « les guérites à l’entrée de la résidence privée de l’ancien tout-puissant Premier Ministre ont été détruites » hier mardi après-midi.
Dans l’avant-midi, celui qui n’a jamais logé au palais réservé aux Premiers Ministres et aux Vice-présidents avait reçu une visite des agents du SNR (Service national de renseignements) et de policiers qui ont procédé à une fouille de sa résidence, ont témoigné des sources proches du dossier.
« Rien de compromettant n’y a été saisi. Mais tous les véhicules de fonction ont été récupérés par les forces de sécurité », raconte un témoin.
Selon des sources, les militaires et policiers qui gardaient la résidence de l’ancien Premier Ministre ont été renvoyés dans leurs camps respectifs. « Seuls cinq policiers restent attachés à sa sécurité. Ils devront eux aussi quitter les lieux pendant la nuit », assure une source policière.
Une autre source sécuritaire qui s’est confiée à SOS Médias Burundi a parlé d’une « probable arrestation de l’ancien tout-puissant Premier Ministre ».
La rédaction de SOS Médias Burundi n’a pas pu vérifier d’où provient l’ordre de « priver la garde à M. Bunyoni ». Mais les deux brigades en charge de la protection des institutions et des hautes autorités sont commandées par des proches du Président burundais Evariste Ndayishimiye qui l’a destitué début septembre cette année.
La semaine dernière, alors que le chef de l’État burundais se trouvait aux États-Unis pour participer au sommet USA-Afrique, la première puissance mondiale a de nouveau mis Alain Guillaume Bunyoni sur la liste des individus sous sanctions américaines. Les États-Unis l’accusent d’être impliqué dans « de violations graves des droits humains ».
L’homme a souvent été cité dans des rapports des organisations internationales dans « des actes de corruption et de répression des opposants » au Burundi que dans la partie est du Congo. (Fin)