Le tribunal intermédiaire de Nyarugenge a condamné l’ancien Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et Culture, Edouard Bamporiki, à quatre ans de prison et à une amende de 60 millions Frw. Il a été reconnu coupable de deux chefs d’accusation : acquisition frauduleuse du bien d’autrui et abus de pouvoir que lui confère la loi.
Bamporiki et ses avocats n’étaient pas présents au tribunal lors du verdict, de même que les procureurs. L’accusation avait requis une peine de 20 ans et une amende de 200 millions Frw. Cependant l’avocat de Bamporiki, Jean Baptiste Habyarimana, avait demandé une peine avec sursis au motif que son client avait plaidé coupable et s’était montré coopératif tout au long du procès.
En rendant le jugement, les trois juges ont statué que Bamporiki «ne mérite pas une peine avec sursis ». « Cela ne donnerait aucune leçon au public si quelqu’un de son statut de Secrétaire d’État à la culture et de défenseur des valeurs n’était pas puni », ont-ils argumenté.
Assigné à résidence surveillée depuis son interpellation, Bamporiki dispose de 30 jours pour faire appel selon la loi. Il a été suspendu de ses fonctions en Mai 2022 et a immédiatement commencé à faire l’objet d’une enquête.
Au cours de l’audience, l’accusation a expliqué au tribunal comment Bamporiki avait sollicité un pot-de-vin auprès de l’homme d’affaires Norbert Gatera, lui promettant de l’aider à faire rouvrir par la ville de Kigali son usine, qui avait été fermée faute de répondre aux exigences. (Fin).