«L’exploitation optimale et équitable des minerais est la base de la croissance» -Lamine Manneh

au premier plan: le Directeur de l’industrialisation a l’UA, Hussein Hassan Hussein; le delegue du ministere ghaneen des ressources naturelles;le president dela chambre des mines du Ghana.

Accra: «L’exploitation optimale et équitable des minerais est la base de la croissance des pays et le PNUD y attache une importance, selon Lamine Manneh, Directeur du Centre de Service régional en Afrique du PNUD basée à Addis-Abeba.

«La BAD, le PNUD et l’UA ont travaillé étroitement pour s’approprier la Vision Africaine des Minerais (VAM). Le Ghana a reçu ainsi du PNUD un soutient actif qui a soutenu son programme dans la mise en œuvre du renforcement des capacités par l’Union Européenne (UE). Dans ce cadre, 30 mille partenaires de 41 pays ACP se sont engages dans la gestion des carrières, en améliorant la sécurité. L’U a soutenu pour sa par le

Lamine Manneh (PNUD)

commerce, les industries et les minerais comme le cuivre, les graphites», a indiqué Lamine Manneh.

Il a tenu ces propos lors de l’ouverture du Forum Africain des Mines qui réunit à Accra, du 13 au 15 Novembre, 200 participants venus des divers pays africains.

Pour Manneh, les minerais sont un moyen de développement socio-économique et de transformation pour la plupart des pays. Mais ils sont devenus illusoires suite à la fluctuation des prix pour les matières premières. Les mines ont été aussi pendant longtemps la source de conflits et de misère dans beaucoup de pays, surtout en Afrique. Ceci attise des débats sur les ressources extractives.

vue des panelistes

Il est temps que les minerais contribuent aux transformations prévues, qu’ils soient des minerais de développements, exploités et transformés dans des industries.

A ce propos, en 5 ans, le Rwanda utilise le marbre transformé pour la construction, et c’est épatant. Ailleurs, l’étain et le coltan sont utilisés dans les téléphones et les industries stratégiques. 45% de la production provient des entreprises artisanales où travaillent 390 mille mineurs artisanaux et à petite échelle. En Afrique, les minerais de développements sont une source de croissance exponentielle avec les besoins de la 4eme révolution industrielle.

« Accordons la pertinence à ces minéraux nobles et soutenons des politiques plus accrues à ces minerais qui sont le moteur de la transformation pour la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique. Cela nous permettra de tirer profit du secteur des minerais », a recommandé Lamine Manneh.

Paul Msoma en charge de la Vision Minière Africaine et modérateur de la réunion a relevé que les minerais doivent être une bénédiction et non une malédiction, et que les sols et les eaux où ils sont extraits doivent être protégés. C’est pour cela que l’UA a élaboré une vision pour tirer profit des ressources minières, en pensant plus loin que les exploitants, à l’environnement, et surtout en pensant au développement socio-économique du monde rural, à la création d’emploi, à la protection de l’environnement et à l’équité», a-t-il noté.

Pour le délégué du Ministère des Ressources naturelles du Ghana, avec les exigences de la croissance, de la numérisation, l’exploitation des minerais stratégiques a un impact au niveau du changement climatique et de la géopolitique.
Ces nouveaux défis exigent une meilleure gestion des politiques pour la transformation transfrontalière, surtout au regard des demandes des communautés qui exigent des solutions.

« Il faut souvent des stratégies régionales pour se lancer dans l’exploitation de certains minerais. Il faut souvent des réponses rapides et continentales comme l’a défini la vision de l’UA. On a une situation embarrassante au regard de la recherche minière et de l’extension de la pauvreté. Cela exige des solutions complexes, dont la stratégie de la cartographie holistique pour réaliser un développement adéquat. Il faut inviter les Etats africains à créer des Centres des mines pour former les agents du secteur. L’on doit reconnaître l’intégration du genre aussi pour une optimisation du secteur. Il faut des discussions honnêtes et franches pour décider ce que nous voulons voir dans le secteur minier», a souligné le délégué du Ministère ghanéen des Ressources naturelles.

Le Forum s’est poursuivi par des panels riches animés par des Experts qui maîtrisent parfaitement les problèmes et les enjeux du secteur minier. Notons aussi que ce Forum a bénéficié de l’appui du Canada et de l’Australie. (Fin)