L’Industrie Africa Improved Food achète 51% du maïs rwandais

Par André Gakwaya;

Mugesera (Ngoma): L’industrie de la transformation des produits de l’agriculture Africa Improved Food (AIF), achète 51 % du maïs rwandais, ainsi que du soja, à des fins de mettre au point des aliments riches destinés à lutter contre la malnutrition, selon Bernard Banamwana, chargé des Relations Publiques au sein de AIF.

Bernard Banamwana, chargé des Relations Publiques au sein de AIF

«Nous achetons 28 mile tonnes de maïs en deux saisons A et B, et même lors de la saison C dans les marais de Akanyaru dan le District de Nyanza. Nous mélangeons ce maïs au soja tous produis au Rwanda. Ainsi nous mettons au point la bouillie « Shisha Kibondo » ou « A toi de Grosssir mon Bébé » commandé par le Gouvernement rwandais pour le distribuer à travers des Centres de Santé aux habitants de la 1ère Catégorie d’Ubudehe qui sont pratiquement tous des vulnérables. Mais nous mettons au point d’autres bouillies comme « Nutritoto, Nutrimaman, Nutri Family » respectivement destinés aux enfants, aux mamans, et à tous les membres de la famille. AIF est financé par le Gouvernement rwandais et des investisseurs hollandais. Au début, seulement 20 % du maïs rwandais remplissait le niveau de bonne qualité du maïs qu’achète AIF. Actuellement, ce niveau a progressé et il atteint 51 %». a-t-il indiqué.

Il a tenu ces propos lors d’une descente sur terrain effectué par des journalistes dans la Province de l’Est, et organisé par le MINAGRI, à des fins de se rendre compte des efforts faits au niveau de la sensibilisation à des fins de maintenir la qualité de la production pendant et après la récolte.

Il a ajouté que le problème est que les fermiers ne savaient pas maintenir la bonne qualité de la récolte. Une grande sensibilisation accompagnée par des formations a été menée. Les fermiers savent aujourd’hui sécher leur maïs sur de sites communs sur les villages. Ils suivent les conseils pour arriver à une bonne qualité du maïs lors la vente, sous la supervision et le contrôle de la qualité par des agents issus de AIF.

«Les fermiers récoltent le maïs à partir d’un sol consolidé. Ils le sèchent tous sur un site du village. Ils suspendent le maïs sur des tiges et le couvrent de tentes en cas de pluies. Ils ont ainsi appris à réduire les pertes pendant et après la récolte. Le maïs avec 2 à 3 écorces est séché, suspendu la tête en bas sur une tige. Il est vendu avec les graines encore sur des épis. Cela libère les femmes et les enfants qui vaquent à d’autres activités domestiques ou scolaires », a poursuivi Banamwana.

Pour l’agronome du Secteur Mugesera, Viateur Niyonzima, AIF achète maintenant à 98 % toutes les 500 tonnes de maïs produits, sauf quelques petites quantités que les agriculteurs peuvent emporter chez eux pour la consommation en famille.

«Auparavant, le maïs était de mauvaise qualité parce que depuis le champ il était séché dans l’absence de propreté, dans la poussière et la moisissure qui sont cause de l’aflatoxine et du cancer. L’avantage de sécher le maïs sur le même site du village permet de le maintenir en sécurité. Deux fermiers possédant le maïs sur le site assurent la sécurité durant la nuit, en plus des agents habituels qui effectuent la ronde nocturne. Dès 18 heures du soir à 7 h du matin, aucun fermier n’est visible sur le site, excepté ceux qui assurent la garde », précise l’agronome Niyonzima.

Il a précisé que 35 sites et 671 hangars ont été aménagés par les fermiers pour le maïs. Seul le site de Akinteko compte 208 ha. Chaque fermier dispose de 0,5 ha à 2 ha. La récolte est de 6 tonnes/ ha.

«Un fermier qui cultive ½ ha récolte 900 Kg vendus à 361 mille Frw. Auparavant, sur une telle superficie, le fermier encaissait un revenu compris entre 100 mille Frw et 120 mille Frw. Ce qui atteste une grande transformation grâce au bon savoir de réduire les pertes et maintenir la qualité pendant et après la récolte. Avec le savoir et l’encadrement qui sont donnés, l’on s’attend à de très bons revenus issu de la culture du maïs», a encore souligné l’agronome Niyonzima. (Fin)