le Ministre du Commerce et Industrie, Jean-Chrysostome Ngabitsinze
Bugasera: L’industrie de mélange de cent tonnes de fertilisants par an et d’une valeur de $US 19 209 615 (24 milliards Frw) a été ouvert au Bugesera par le Ministre du Commerce et Industrie, Jean-Chrysostome Ngabitsinze, qui représentait le Premier Ministre, et cette cérémonie s’est tenue en présence des principaux partenaires dans ce projet.
« L’industrie a été construite dans la Zone Economique Spéciale de Bugesera. Elle est le fruit de l’effort du Royaume du Maroc et du Rwanda qui ont mis en place une société dénommée RFC (Rwanda Fertilzer Compagnie) qui a réuni cinq parts émanant des investisseurs suivants : Office Chérifien des Phosphates ou OCP (57,4%) ; le Fonds de Développement du Rwanda AGACIRO (32,6%) ; Agroprocessing Trust Corporation ou APTC (10 %). Cette industrie augmentera de 40 % le rendement de la production agricole, tout en assurant la sécurité alimentaire dans le pays », a indiqué le Ministre Ngabitsinze.
Le Ministre de l’Agriculture, Ildephonse Musafiri, s’est réjoui du lancement de l’industrie pour des fertilisants au Rwanda qui augmentera la production agricole de 40 %.
« L’industrie vient mélanger les intrants habituels que nous utilisons. RAB est en train de réaliser la carte de tout le sol au Rwanda. Chaque fermier apportera son sol pour l’examen. L’on saura ce dont dispose son sol, et ce qui lui manque. Et le fermier achètera en conséquence les sortes d’intrants et les quantités dont son sol a besoin », a-t-il précisé.
Il a ajouté que le Rwanda utilise entre quatre-vingt mille tonnes et cent mille tonnes par an, pendant que l’industrie lancée produit cent mille tonnes.
« C’est une quantité toujours insuffisante pour produire plus. Le Rwanda recourt à 60 Kg d’intrants pour un ha. Ailleurs, dans les pays plus producteurs, l’on utilise 140 Kg par ha. C’est dire que pour le Rwanda, le processus d’utiliser plus d’intrants reste long. Nous utilisons peu d’intrants parce qu’ils sont chers. L’Etat verse des subventions allant à 40 % pendant que le fermier débourse 60 % pour les intrants. L’avantage est que le pays n’importera plus d’intrants. Des fermiers les achèteront plus nombreux et plus près d’eux, et à moins cher. L’estimation prédit que la production pourra ainsi augmenter de 40 %. Ce qui aura un impact positif sur les efforts visant à atteindre la sécurité alimentaire », a expliqué le Ministre Musafiri.
Interrogé sur la récolte attendue grâce au recours aux intrants, le Ministre de l’agriculture a répondu qu’une bonne utilisation du fumier peut générer dix tonnes par ha.
« La moyenne peut varier de cinq tonnes à dix par ha. Mais quand on y associe l’irrigation, les grands fermiers peuvent atteindre douze tonnes/ ha », at-il noté.
Il a informé que l’État donnera toujours un budget consacré aux intrants. L’achat des intrants au Rwanda signifie consentir des contributions qui rehaussent la production du fermier.
Pour ce qui est du système de distribution des intrants dans le pays, il s’agit d’un mécanisme en vigueur et qui poursuivra son cours habituel, car les agrodealers sont suffisamment rodés pour offrir de bons services.
Dr Mohamed Anouar Jamali, CEO of OCP Africa, &Chairman of RFC
Lors du lancement de l’industrie, Dr Mohamed Anouar Jamali, PDG d’OCP Africa et Président de FC, a déclaré :
« Cette installation de pointe est non seulement destinée à la production d’engrais, mais également à avoir un impact profond sur le chaîne de valeur agricole du Rwanda et de la région. OCP Africa s’engage à contribuer à la transformation du système alimentaire dans la région de l’Est, et le Rwanda représente un hub stratégique pour notre groupe ».
L’unité de mélange de Bugesera, qui s’étend sur plus qu’une installation industrielle, se positionne comme un centre d’excellence et de prestation de services à la disposition des partenaires de FC pour améliorer les champs des sols en vue d’atteindre la sécurité alimentaire.
Il sert de plateforme de partage d’expériences, de connaissances et de savoir-faire entre le Groupe OCP, RFC et les acteurs du secteur agricole rwandais.
M. Anass Khanchoufi, MD RFC, basé à Kigali, a dit : « Chez RFC, nous sommes convaincus que l’utilisation efficace d’engrais personnalisés est l’un des meilleurs moyens d’augmenter la productivité des agriculteurs ». (Fin)