La Ministre Béata Habyarimana et la SG de OIF, Louise Mushikiwabo.
L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a mobilisé trois millions d’euros qui ont soutenu la femme des pays francophones en cette période post-Covid-19, et ce fonds créé avec le confinement émanant des fonds qui étaient destinés aux voyages de l’OIF, selon la Secrétaire Génale de l’OIF, Louise Mushikiwabo.
« La femme doit bénéficier des programmes économiques de l’OIF. L’OIF privilégie deux aspects : éduquer la femme, mais aussi veiller à son autonomisation économique. Une femme éduquée peut lutter contre les violences. Elle peut se positionner dans les activités économiques du pays. Nous sommes à la 3ème Edition du fonds de la Francophonie que nous voulons rendre durable à l’avenir. Cent à deux cent US dollars peuvent faire la différence dans le soutien économique de la femme. J’ai visité dans plusieurs pays ces femmes qui ont reçu notre appui et j’ai trouvé que les femmes ont été formées à l’employabilité », a-t-elle indiqué.
Elle a tenu ces propos lors d’’une conférence en marge du Forum de trois jours axée sur la Francophonie économique. C’est une mission organisée par l’OIF et qui regroupe à Kigali 250 investisseurs rwandais et une centaine d’investisseurs venus de 25 pays de l’espace francophone.
Photo avec les illustres participants.
Cette mission vient du Gabon. Mais aussi du Vietnam et du Cambodge. Ces investisseurs de l’espace francophone échangent avec leurs collègues locaux pour trouver des opportunités économiques qui stimulent le commerce et les investissements au sein de l’espace francophone.
« Au cours de ce périple, 20 deals ont été signés à Hanoi et Hô Chi Minh. La demande est là, et l’opportunité aussi. Les pays de l’Afrique de l’Ouest se sont procurés des machines industrielles qui sont fabriquées en Asie du Sud-est, et qui ne sont pas en Afrique.
On a créé des contacts pour signer ces accords utiles. Au Gabon, une dizaine de projets identifiés ont été signés et des discussions se poursuivent. Au Rwanda, trois deals ont été identifiés pour signature ce soir. Ce qui est sûr, l’opportunité est là. Nous voulons aller au concret dans divers domaines. La coopération économique et commerciale est réelle. Nous avons ce rôle d’accompagner les opérateurs économiques. Hommes et femmes créent des réseaux au niveau des banques, de l’agriculture, des services et du numérique », a encore informé la SG de l’OIF.
Elle a souligné que l’OIF intervient dans l’éducation de la femme, la formation dans le numérique, les missions au niveau des systèmes électoraux, la promotion de la femme pour des postes politiques.
Une autre initiative annoncée par Louise Mushikiwabo est qu’une partie du budget de l’OIF va vers la direction économique de l’OIF pour former justement les jeunes dans le numérique afin qu’ils trouvent de l’emploi. Par an, l’OIF forme 250 mille jeunes dans ce secteur.
Vue des participants dans la salle
L’OIF intervient aussi au niveau de la politique, de la gouvernance et de la sécurité, notamment en alliant l’apprentissage de la femme langue lors des émissions de la sécurité. L’OIF a lancé l’enseignement du Français en direction des troupes onusiennes de mission de la paix.
« Nous avons lancé ce programme d’enseignement du Français à l’Académie Militaire de Gako au Rwanda pour les troupes rwandaises qui vont en mission de paix en Centrafrique. Ce programme a débuté aussi en Asie du Sud-Est pour les troupes sous drapeau onusien. Nous utilisons les aspects politiques et gouvernance pour lutte contre la guerre et le terrorisme », a encore rappelé Mushikiwabo.
« Beaucoup d’entreprises veulent s’ouvrir au monde, mais n’ont pas d’information. Notre rôle est de faciliter de tels contacts pour faciliter des investissements. L’espace francophone compte 320 millions de locuteurs qui utilisent le Français. 15 % des investissements mondiaux viennent de l’espace francophone. 16 % du PIB vient de l’espace francophone. C’est un système qui contribue beaucoup. La francophonie de l’avenir doit être au service des populations qui ont en partage la langue et la culture », a-t-elle noté.
La Ministre rwandaise du Commerce et de l’Industrie, Béata Habyarimana, a présenté aux participants les facilités d’affaires que le Rwanda a créées pour stimuler l’investissement et le commerce.
« La loi foncière a été revue et donne accès aux femmes aux droits d’hériter la terre et l’immobilier au même titre que le mari. Toutes les terres du Rwanda sont numérisées, et appartiennent au mari et à la femme à 50 % chacun. Les terres peuvent servir de garantie pour des crédits bancaires accessibles à la femme », a-t-elle indiqué, en citant de nombreuses mesures incitatives, comme le transfert des capitaux au Rwanda en guise d’investissements privés. (Fin)