L’on tiendra compte du caractère inclusif et participatif des activités de lutte contre le changement climatique

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Femme et de la COP 26 tenue au Glasgow sur le genre et les perspectives de la jeunesse, la Délégation de l’Union Européenne a animé ce Vendredi des discussions sur les Conséquence liées au changement climatique face à l’égalité du genre. Parmi les panelistes figuraient la Ministre de l’Environnement, Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya, Mme  Teddy Mugabo, DG du Fonds rwandais pour le Changement Climatique et l’Environnement (FONERWA), les Ambassadeurs de l’UE, de l’Allemagne, de Suède, tous au Rwanda, respectivement  Nicola Bellomo, Thomas KURZ et Johanna TEAGU. Il y avait les représentants des femmes de la Jeunesse, du secteur Prive et de la Société civile.

Tous ont prôné le caractère inclusif et participatif des activités de lutte contre le changement climatique.

Pour la Ministre rwandaise de l’Environnement, Dr Mujawamariya, le non-respect du genre peut avoir des conséquences nombreuses au Rwanda. Beaucoup de coopératives agricoles emploient des femmes. Quand il y a effets négatifs du changement climatique comme la sècheresse, les crues d’eau et pluies torrentielles, les coopératives agricoles ne travaillent pas. Leurs ménages n’enregistrent pas de revenu.

Autre chose, en cas de sécheresse, les femmes et les jeunes filles sont nombreuses dans les travaux de recherche de l’eau et de bois de chauffage. Elles n’arrivent pas à avoir accès à l’eau et au bois de chauffage. Ce qui devient une réelle privation et une menace à la survie des  familles.

Les filles seules ne peuvent pas régler ces défis de changement climatique. Elles doivent œuvrer  avec des partenaires pour les surmonter. Autrefois, la jeune fille n’allait pas se baigner comme le font les garçons aujourd’hui. Ce n’était pas dans la culture du pays. Et quand les crues d’eau surviennent, les garçons nageaient et traversaient la rivière en crue, pendant que la jeune fille était obligée de rester sur place sous la menace du danger.

Dans les pays insulaires, il a été constaté que quand il y a  le changement climatique, ce sont les  filles et les femmes qui sont emportées par les eaux, faute de n’avoir pas appris à nager.

« Toutes les activités effectuées par les hommes devraient aussi être faites par la femme et vice-versa : l’éducation des enfants, les tâches ménagères, les travaux de champ ou de cuisine. Hommes et femmes doivent travailler ensemble pour le bien de la famille et du pays. Pour le reste, chaque citoyen de ce pays est appelé à faire des travaux de lutte contre les effets négatifs du changement climatique. Chacun pour soi et tous pour chacun. L’on instaurera des systèmes de collecte des eaux de pluies. L’on demeurera des acteurs de lutte contre ces effets négatifs depuis l‘enfance jusqu’à l’âge adulte », a fait remarquer la Ministre Mujawammariya.

Pour l’Ambassadeur Bellomo de l’UE, il s’agit d’un lien qui existe. Ce ne sont pas des questions isolées. La protection des femmes et la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique ne sont pas des sujets isolés.

« Ce matin on a essayé d’identifier une plateforme aussi inclusive avec le gouvernement, la société civile, les partenaires au développement, et la jeunesse. Nous les considérons comme des acteurs de changement. Il faut tirer les formes les plus appropriées pour tirer le meilleur parti de ce partenariat. Il faut générer un réseau au niveau de la définition des stratégies et même au niveau de la mise en œuvre. Ici au Rwanda, on est gâté parce qu’on a un  agenda partagé. Il n’y a pas de différence de perspectives. On est tous conscient des défis, mais aussi des opportunités et de l’importance de mettre vraiment tous les éléments ensemble pour qu’on puisse progresser», a indiqué l’Ambassadeur Bellomo.

Il a ensuite souligné la nécessité d’intégrer les actions du genre dans la lutte contre l’impact négatif du changement climatique

« Encore une fois, il faut intégrer les actions de genre mais aussi le lien avec le changement climatique dans toutes nos actions. Qu’il s’agisse de l’agriculture, de l’urbanisation, de l’éducation, on va essayer un partenariat avec les acteurs concernés au niveau du gouvernement, mais aussi de la société civile et du secteur privé pour vraiment intégrer ces dimensions dans nos programmes et les projets en cours», a rappelé l’Ambassadeur Bellomo.

Pour Mme Teddy Mugabo de FONERWA, donner des fonds au projet de lutte contre l’impact négatif du changement climatique signifie que l’on tiendra compte de la participation de la femme et de la jeunesse dans l’élaboration des réponses de lutte contre le changement climatique. (Fin)