Les enfants pensionnaires de la crèche et leurs éducatrices.
By Andrea Gakwaya;
Rubavu: L’UNICEF a octroyé 78 millions Frw à l’ONG ADEPE (Association pour le Développement du Peuple) qui a construit une deuxième crèche devant accueillir en ce mois de Juin 150 enfants de 3 à 6 ans des 1ère et 2ème catégories de l’Ubudehe, selon le chargé des programmes de ADEPE, Eugène Rwandarwejo.
« Grâce a la création de la 1ère crèche, qui accueille maintenant 78 enfants, ADEPE a pu recevoir 70% des enfants qui étaient laissés à la frontière avec la RDC par des mères exerçant le commerce transfrontalier. Ces enfants étaient laissés à la garde d’autres jeunes enfants obligés de s’absenter de l’école. Les bambins passaient leur journée dans de mauvaises conditions d’insécurité, sans manger et en pleurant. Certains ont disparu ou ont été volés. La 1ère crèche a donc été une solution salutaire. Elle a été créée avec l’appui de RGB, du MIGEPROFE, et du PNUD qui a déboursé 50 millions Frw pour le début du projet», a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos devant une trentaine de journalistes qui effectuent des décentes sur terrain dans le but de constater les progrès ou les lacunes dans la lutte contre la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans.
Il a jouté que ADAPE a changé la perception des parents pour assurer une alimentation riche et une hygiène à leurs enfants. Il espère qu’avec l’inauguration d’une deuxième crèche d’ADAPE, on pourra accueillir d’autres enfants qui vivront dans un « home » remplissant les normes souhaitées.
« Il faut la collaboration du Gouvernement, du Secteur Privé, de la Société civile et des parents, pour que de tels programmes de crèche atteignent plus d’enfants rwandais », a-t-il souligné.
Pour Louise Mukeshimana, directrice de la 1ère crèche de ADAPE située près de la petite barrière vers la RDC, juste dans la cellule Mbugangari, Secteur Gisenyi, District de Rubavu, le matin, l’enfant bénéficie de la bouillie ou du lait, et de fruits, ensuite du repas de midi.
« Nous travaillons avec les centres de santé qui ont affecté un médecin pour suivre de près nos enfants. ADAPE assure une formation en direction des mamans et des papas qui envoient leurs enfants dans cette crèche. On leur donne des connaissances pratiques axées sur une bonne alimentation pour les enfants ainsi que sur leur suivi. Ensuite, nous donnons un appui financier pour que les parents initient une activité à revenu afin d’acheter de la nourriture et des habits pour les enfants, y compris le/la pensionnaire de notre crèche », a-elle indiqué.
Mukeshimana a informé que la crèche emploie six jeunes mamans qui s’occupent des divers soins aux enfants. Cinq sont chargées de l’éducation et la 6ème de la cuisine. Les enfants accueillis dans la crèche ont entre 7 mois et 3 ans. Mais la 2ème crèche opérationnelle dès le mois de juin courant recevra des enfants entre 4 et 5 ans. La formation donnée responsabilise la mère et le mari sur la bonne alimentation et l’hygiène dont doit bénéficier l’enfant.
« Notre crèche accueille 78 enfants, dont 46 garçons et 32 filles qui rentrent le soir à 18 heures quand leurs mamans reviennent de la RDC dans le cadre de leur activité de commerce transfrontalier. La condition pour être admis est que l’enfant soit issu des parents rwandais de la 1ère et 2ème catégories, et que la mère exerce le commerce transfrontalier », précise Mukeshimana.
Les mamans approchées apprécient hautement les services rendus par la crèche ADEPE au niveau des soins aux enfants et de leur alimentation.
« J’ignorai tout du soja, légumes, petit poisson ou indagara en poudre. C’est la crèche ADEPE qui m’a indiqué cette alimentation. J’ai confié mon enfant à la crèche quand il avait une année et demie. En six mois, sa santé s’est améliorée, ainsi que l’ensemble de ses conditions de vie. C’est un enfant joyeux bénéficiant d’une affection de ses éducatrices. ADAPE m’a fait un don de trente mille Frw qui me permet d’améliorer les conditions de vie de mon ménage et d’initier une activité à revenu. Je suis mère de quatre enfants, mais séparé de son mari », a confié Claudette Mutoni. (Fin)